Abdelaziz Bouteflika "demande pardon" aux Algériens dans une lettre "d'adieux"

France Télévisions
Publié Mis à jour
Des Algériens célèbrent la démission d'Abdelaziz Bouteflika, à Alger, le 2 avril 2019. (RAMZI BOUDINA / REUTERS)

Si le président, au pouvoir depuis 20 ans, a quitté son poste, les manifestations contre le "système" qui l'entoure vont se poursuivre.

Ce qu'il faut savoir

Pour la première fois depuis 20 ans, l'Algérie s'est réveillée sans Abdelaziz Bouteflika au pouvoir. Le chef de l'Etat de 82 ans, après avoir renoncé à se présenter pour un cinquième mandat, a donné sa démission. Il a adressé, mercredi 3 avril, une lettre d'"adieux" aux algériens pour leur demander "pardon". Un peu plus tôt, le Conseil constitutionnel s'était réuni pour constater la "vacance" de la présidence de la République, c'est-à-dire entériner sa démission, a indiqué la télévision nationale algérienne.

Une démission pour "apaiser les esprits". Dans une lettre de démission remise au Conseil constitutionnel, Abdelaziz Bouteflika écrit que sa démarche "est destinée à contribuer à l'apaisement des cœurs et des esprits de mes compatriotes, pour leur permettre de projeter ensemble l'Algérie vers l'avenir meilleur auquel ils aspirent légitimement".

L'intérim dans les mains d'un pur produit du régime. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, 77 ans, est chargé par la Constitution d'assurer l'intérim durant une période maximale de 90 jours, au cours de laquelle une élection présidentielle doit être organisée.

De nouvelles manifestations prévues. Les Algériens souhaitent désormais obtenir le départ de tout le "système" au pouvoir. A Alger, les manifestants se donnent rendez-vous vendredi 5 avril, septième vendredi consécutif de protestation. "Bouteflika est parti, mais c'est loin d'être fini" ou encore "Trop tard, on veut qu'ils partent tous", résument des Algérois interrogés par l'AFP.