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Un îlot «bobo» dans les faubourgs de Johannesburg

Un petit air du quartier branché New-Yorkais de Tribeca flotte dans les faubourgs de Johannesburg. En bordure du centre délabré de la capitale sud-africaine, une petite communauté blanche a trouvé sa place dans le nouveau centre de Maboneng.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des habitants du quartier de Maboneng à la terrasse d'un café, le 10 novembre 2013. (AFP/Alexander Joe)

Le nouveau quartier de Maboneng est un endroit sûr et prope surgi de nulle part. Noirs et Blancs s'y croisent comme dans un rêve post-apartheid. Enthousiaste, Alice Cabaret, responsable des opérations du quartier, déclare : «C'est la nouvelle Afrique du Sud. Je pense que Nelson Mandela aimerait beaucoup cet endroit

L'aventure a commencé en 2009. Une entreprise de construction reconvertie en espace dédié aux arts et à la mode est lancé : galeries, ateliers et restaurants s'y installent. Un succès immédiat. L'enclave artistique s'étend depuis, bâtiment après bâtiment. L'endroit se trouve un nom : Maboneng. «Lieu de lumière», en Sotho.

Le quartier commence dès lors à accueillir des habitants «branchés», artistes, journalistes, intellectuels... Des Noirs et des Blancs. Tous occupant des anciens immeubles industriels tranformés en loft. On y trouve désormais des bars à la mode, des cafés aux expressos hors de prix et même un spa.

«Depuis le début, nous avons toujours créé des évènements culturels pour vendre le quartier. Nous avons eu des spectacles musicaux, des expositions», raconte Jonathan Tiebman, le jeune entrepreneur de 30 ans qui a fondé Maboneng.

Un programme Maboneng 2.0 prévoit le développement du quartier jusqu'à la fin de la décennie. Hloni Motsohi, un trentenaire travaillant dans les nouvelles technologies, aime pouvoir descendre de chez lui pour se rendre sans risque à pied au cinéma. «C'est un peu comme une île. Jusqu'à présent, cela ressemble à un petit paradis au millieu d'une ville qui a encore besoin de beaucoup de travail.»

Mais Maboneng reste un microcosme. Ce quartier n'occupe que quelques pâtés de maisons. Car, comme une bonne partie du centre historique de la métreopole sud-africaine, les environs immédiats des immeubles squattés restent très pauvres et souvent dangereux. Et même si Holni Motsohi a choisi Maboneng pour son mode de vie décontracté, lui même pense qu'il déménagera dans une banlieue résidentielle classique quand il fondera une famille.

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