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Réfugiés afghans : quel accueil en France ?

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Réfugiés afghans : un accueil qui divise en France
Réfugiés afghans : un accueil qui divise en France Réfugiés afghans : un accueil qui divise en France (france info)
Article rédigé par franceinfo - Guillaume Daret
France Télévisions

En date du mercredi 18 août, 184 ressortissants afghans ont été exfiltrés et mis à l'abri par la France. Plusieurs maires se disent prêts à accueillir les réfugiés, mais la démarche divise dans l'Hexagone.    

La ville de Tours (Indre-et-Loire) pourrait accueillir des réfugiés afghans. Pour la première adjointe au maire, Cathy Münsch-Masset, c'était une évidence. "C'est une façon de s'associer aux luttes de ces personnes, qui aujourd'hui sont en danger parce qu'elles se sont battues pour leur liberté, indique-t-elle. On pense notamment à ces femmes, on a vu des vidéos terrifiantes ces dernières heures, avec des femmes qui ont le courage, malgré l'arrivée des talibans, de manifester à l'extérieur pour défendre leur droit au travail, leur droit à l'éducation."  

Les élus de droite plus frileux  

La ville de Tours n'est pas seule. Laval (Mayenne), Strasbourg (Bas-Rhin), Nancy (Meurthe-et-Moselle), Lyon (Rhône) ou encore Grenoble (Isère) et Marseille (Bouches-du-Rhône) affichent la même volonté. Des villes dirigées pour l'essentiel par des élus de gauche ou écologistes. Les élus de droite, eux, se montrent plus frileux. Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, souhaite ainsi que l'on rapatrie les Afghans ayant aidé la France, mais sans excès. "L'Europe et la France devront faire preuve d'une fermeté qui leur a souvent manqué pour éviter une vague migratoire déstabilisatrice", estime ce dernier.  En réalité, les maires ne sont pas seuls décisionnaires. Une procédure de demande d'asile très précise existe.     

8 200 dossiers d'Afghans ont été examinés depuis le début de l'année, et le gouvernement annonce que cette gestion des potentiels réfugiés ne se fera pas qu'au niveau national. "Ce serait mentir aux Français, que ne pas dire qu'il faut organiser ces choses-là au niveau européen et au niveau international", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Sur ce sujet, Emmanuel Macron a promis une initiative franco-allemande lors de son intervention, lundi 16 août.  

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