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Présidentielle afghane : pléthore de «candidats du passé»
La présidentielle afghane du 5 avril prochain désignera le successeur d’Hamid Karzaï. Au total, 27 prétendants à sa succession ont déposé leur candidature, contre 41 en 2009. Parmi les candidats en lice, pas de sang neuf. Mais d'anciens chefs de guerre, proches du pouvoir, et des personnalités connues pour leur rôle dans les déchirements du pays.
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La phase des dépôts de candidatures s'est achevée le 6 octobre. Parmi les prétendants à la succession de M. Karzaï, qui ne peut briguer un troisème mandat, figurent plusieurs de ses proches. Comme son ancien ministre des Affaires étrangères, Zalmai Rassoul, 70 ans, ou son frère aîné, Qayum Karzaï, 56 ans.
On touve aussi parmi les candidats, l'opposant Abdullah Abdullah, 53 ans, qui avait talonné Hamid Karzaï avec plus de 30% des voix lors de la présidentielle de 2009, ou l'ex-chef de guerre pachtoune Abdul Rasul Sayyaf considéré comme l'un des mentors du cerveau des attentats du 11 septembre ou encore l'économiste de renom Ashraf Ghani, 64 ans.
Des «candidats du passé»
Face au passé de certains postulants, la jeunesse afghane s'est dite «préoccupée». «Une fois encore, ce sont des candidats du passé qui sont en lice, et malheureusement deux tiers d'entre eux ont une histoire sombre», regrette Aziz Tayeb, 25 ans, président du Parlement des jeunes, une initiative destinée à encourager la nouvelle génération à s'intéresser à la politique. «Nous irons voter, mais au bout du compte cela consistera à choisir entre le mauvais et le pire», lâche-t-il.
On touve aussi parmi les candidats, l'opposant Abdullah Abdullah, 53 ans, qui avait talonné Hamid Karzaï avec plus de 30% des voix lors de la présidentielle de 2009, ou l'ex-chef de guerre pachtoune Abdul Rasul Sayyaf considéré comme l'un des mentors du cerveau des attentats du 11 septembre ou encore l'économiste de renom Ashraf Ghani, 64 ans.
Des «candidats du passé»
Face au passé de certains postulants, la jeunesse afghane s'est dite «préoccupée». «Une fois encore, ce sont des candidats du passé qui sont en lice, et malheureusement deux tiers d'entre eux ont une histoire sombre», regrette Aziz Tayeb, 25 ans, président du Parlement des jeunes, une initiative destinée à encourager la nouvelle génération à s'intéresser à la politique. «Nous irons voter, mais au bout du compte cela consistera à choisir entre le mauvais et le pire», lâche-t-il.
Sur près de 30 millions d'Afghans, plus d'une personne sur quatre a moins de 25 ans. La jeune génération est née sous le joug de l'occupation soviétique (1979-1989), ou pendant la guerre civile (1992-1996) qui a précédé le régime intégriste des talibans (1996-2001).
Départ des troupes de l'Otan
Le successeur d'Hamid Karzaï aura la lourde tâche de mettre en place un gouvernement au moment même où les forces de sécurité afghanes testeront leur capacité à assurer la sécurité du pays sans l’aide des soldats de l’Otan. La majorité des quelque 87.000 soldats de l'Alliance doit quitter le pays d’ici la fin 2014, ce qui fait craindre une flambée de violences.
L'Afghanistan n'a connu qu'un seul dirigeant depuis l'arrivée des Occidentaux. Hamid Karzaï, élu président intérimaire en 2002, puis maintenu à ce poste dans des élections contestées en 2009, est en effet le seul à avoir dirigé le pays depuis la chute des talibans en 2001. Ces derniers mènent depuis une violente insurrection contre les forces nationales afghanes et leurs alliés de l'Otan.
Selon les observateurs, le président sortant pourrait être tenté de peser sur le scrutin pour préparer un retour en politique, ou pour préserver le réseau d'influence qu'il a formé ces dernières années en plaçant ses proches à des postes clefs de l'administration. Reste à savoir quel candidat Hamid Karzaï a l'intention de soutenir.
«Je resterai neutre»
«Je resterai neutre»
«Je resterai, de même que mes deux vice-présidents, neutre», a assuré le président afghan lors d'une conférence de presse, le 7 octobre 2013, au palais présidentiel de Kaboul. «Bien entendu, en tant qu'individus, nous aurons nos préférences. Mais je peux vous promettre que nous ne laisserons pas le gouvernement être utilisé au profit de l'un ou l'autre», a-t-il insisté.
L'actuel président a par ailleur déclarer qu'il souhaitait apporter «la stabilité et la paix» dans son pays et ainsi parvenir à un accord de partage du pouvoir avec les talibans. «Ce sont des Afghans. Là où le président afghan, le gouvernement afghan peut nommer des talibans à un poste gouvernemental, ils sont les bienvenus», a-t-il déclaré récemment dans une interview à la BBC.
Accusation de fraudes en 2009
Cette année, la commission électorale a durci les critères de candidatures. L'âge requis est de 40 ans, la double nationalité est interdite et les candidats doivent disposer d’au moins 100.000 signatures et d’un million d’afghanis, soit plus de 13.000 euros, pour faire campagne.L'actuel président a par ailleur déclarer qu'il souhaitait apporter «la stabilité et la paix» dans son pays et ainsi parvenir à un accord de partage du pouvoir avec les talibans. «Ce sont des Afghans. Là où le président afghan, le gouvernement afghan peut nommer des talibans à un poste gouvernemental, ils sont les bienvenus», a-t-il déclaré récemment dans une interview à la BBC.
Accusation de fraudes en 2009
Quant à d'éventuelles tentatives d'ingérences de puissances étrangères dans le scrutin, le président Karzaï entend user «de tout son autorité» pour s'y opposer. «En 2009, je me suis tu quand des puissances étrangères sont intervenues», a-t-il poursuivi.
«Notre gouvernement fera en sorte que cela n'arrive pas» en 2014, a-t-il dit. Le président Karzaï avait accusé les Occidentaux d'avoir orchestré les fraudes massives lors de l'élection de 2009, scrutin qu'il a pourtant remporté après avoir lui-même fait l'objet des mêmes accusations.
Le 5 avril prochain, les autorités afghanes et la communauté internationale voudront à tout prix éviter une réédition de la présidentielle de 2009, ternie par des irrégularités et les violences des talibans.
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