Accord a minima pour la fin des hostilités en Centrafrique
Il faudra sans doute encore du temps pour appeler ça la paix. L'accord dégagé ce mercredi par les délégués du forum de Brazzaville pour la réconciliation en Centrafrique laisse de côté des points primordiaux pour se concentrer sur la cessation des hostilités en Centrafrique. Il prévoit notamment l'arrêt de "tous les actes de violence contre les populations civiles, le respect et la protection des droits humains " et de tout ce qui pourrait nuire à la "l'esprit de fraternité " dans ce pays déchiré par les luttes entre groupes armés et la guerre de religion que se livrent chrétiens et musulmans et où la situation reste fragile.
Séléka et anti-balaka d'accord
Les chefs des groupes armés ont 24 heures pour faire accepter et signer leurs troupes. Les deux premiers à le faire ont été le représentant de l'ex-rebellion Séléka et le coordonateur national des milices anti-balaka.
Mais les délégués ne sont pas parvenus à fixer un cadre et un échéancier pour le désarmement et la démobilisation de ces milices, ni à donner une perspective à un futur processus de normalisation politique en Centrafrique, alors que la guerre civile a vidé de leur contenu toutes les institutions du pays. Le document reste également évasif sur la question des crimes de guerre. Après la signature, toute la salle a entonné en choeur l'hymne national centrafricain. Mais l'armée française sera sans doute encore appelée à faire office de force stabilisatrice.
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