Micro-don : un phénomène en développement
Un autre phénomène est en train de se développer, il s'agit du micro don. Pas un gros chèque mais on offre sur ses tickets de caisse, ses cartes de fidélité ou même son salaire quelques centimes d'euros. C'est bien connu les petites rivières forment les grands fleuves.
On connaissait les collectes à la sortie des supermarchés, les sollicitations pour les associations, dans la rue, ou les événements comme le Téléthon ou Solidays. Aujourd'hui, ce sont vos sentiments qui intéressent les associations. Le test est réalisé dans deux Franprix, à Paris. Au passage en caisse, le client peut arrondir sa facture à l'euro supérieur, la différence est versée à la Croix Rouge. Au lieu de payer 3,36 E, le client accepte d'arrondir à 4 E. 74 centimes iront à l'association.
On réfléchit pas, c'est une petite somme. Là on donne plus facilementje pense. Les autres c'est mensuel, faut s'engager, là c'est ponctuel.
Est-ce que vous êtes une donneuse traditionnelle.
Non. Là je le fais sans avoir trop de trac.
L'entreprise a dû investir dans de l'informatique, mais l'expérience séduit. Au lieu des 2 % espérés, 7 % des clients ont adhéré. L'initiative devait être étendue à 200 magasins de l'enseigne d'ici à la fin de l'année.
Ça ne nous prend pas beaucoup de temps ni d'énergie. Pour les clients, ça aide car ils peuvent faire ça quotidiennement.
Même les petites sommes cumulées sur les cartes de fidélité peuvent être reversées aux associations. Les partenariats existent avec Super-U ou Casino. Certaines entreprises proposent à leurs employés de céder quelques euros sur leur salaire. Une initiative lancée par Microdon, une start-up solidaire qui cible de nouveaux donateurs.
Les nouvelles générations sont moins disposées à découper un coupon-réponse, à faire un chèque. Proposer quelque chose de spontané correspond plus à l'époque.
Les poids lourds des associations caritatives s'y mettent. Une générosité "embarquée", c'est-à-dire adossée aux actions de la vie quotidienne.
C'est un geste très symbolique, mais répété chaque semaine, ça permet aux gens de garder conscience. Quand nous faisons la grande collecte de fin novembre, tous les Français donnent une ou plusieurs boîtes de conserve.
Des petits gestes pour financer une grande cause. Dans une conjoncture morose, la générosité des "conso-donatéurs", est une nouvelle voie à explorer pour donner, sans que cela pèse trop sur le porte-monnaie.
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