Ce que l'on sait du séisme de magnitude 7,5 survenu au large de la Nouvelle-Calédonie
Un séisme de magnitude 7,5 au large de la Nouvelle-Calédonie a entraîné le déclenchement d'une alerte tsunami, mercredi. L'alerte a finalement été levée vers 8h30, heure de Paris.
Il s'est déclenché à quelque 150 kilomètres à l'est de l'archipel. Un tremblement de terre de magnitude 7,5, selon l'institut géologique américain USGS, est survenu au large de la Nouvelle-Calédonie, mercredi 5 décembre, déclenchant une alerte au tsunami et l'évacuation des habitants d'une partie du littoral.
Aucun décès n'avait été recensé, mercredi à 8 heures (heure de Paris), et l'alerte tsunami a été levée, a annoncé le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie. Selon les projections de l'USGC, le bilan du séisme, en termes de victimes, devrait être minime. Que s'est-il passé exactement ?
Un puissant séisme à 300 km de Nouméa
D'après la Direction de la sécurité civile et de la gestion des risques de la Nouvelle-Calédonie (DSCGR), le séisme "s'est produit à 10 km de profondeur, au sud-est des îles loyauté, à 160 km de Maré (l'une des îles Loyauté)" et à quelque 300 km de la capitale, Nouméa.
Il a eu lieu à 15h18, heure locale mercredi, et a duré une minute. Une autre secousse, de magnitude 6 et ayant duré trois minutes, avait été enregistrée un peu plus tôt. Selon l'institut américain USGC (lien en anglais), dix répliques ont été observées au large de la Nouvelle-Calédonie après ce séisme, parmi lesquelles un nouveau séisme de magnitude 6,6.
Une habitante de La Coulée, située à une vingtaine de kilomètres de Nouméa, affirme aux Nouvelles Calédoniennes avoir "ressenti la secousse, qui a duré entre 8 et 10 secondes". "C'est la première fois que je ressens cela avec une telle intensité. Pour preuve, les grilles en fer de ma porte d'entrée ont tremblé assez fort", relate-t-elle.
Une alerte tsunami déclenchée, puis levée
Par précaution, l'alerte tsunami a été déclenchée sur l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie, sur un périmètre total de 1 000 km autour de l’épicentre. "Sur la foi des paramètres sismologiques préliminaires", de "dangereuses vagues de tsunami sont possibles sur les côtes situées dans les 1 000 km de l'épicentre du tremblement de terre", a prévenu le Centre d'alerte au tsunami dans le Pacifique (PTWC). Ce dernier a mis en garde contre des vagues pouvant aller jusqu'à trois mètres, et a ajouté que des vagues de tsunami avaient été "constatées" dans la région.
Selon les sismologues de Geoscience Australia, un marégraphe de Maré a déjà enregistré une vague d'un mètre de haut. "Sur cette base, nous pouvons dire que ce tremblement de terre a généré un tsunami mais nous ne connaissons pas l'impact, ni dans quelle mesure il pourrait pénétrer les terres", a déclaré à l'AFP le sismologue Spiro Spiliopoulos.
"Des mouvements de la mer sont attendus pendant encore trois heures. La fin d'alerte sera annoncée par les sirènes", a annoncé sur Twitter vers 7h40 (heure de Paris) le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie. Ce dernier a finalement annoncé que l'alerte était levée pour tout l'archipel, mercredi à 8h30, heure de Paris.
Les autorités néo-zélandaises ont également émis une alerte après le séisme.
Une partie de la population évacuée
Les Néo-Calédoniens ont reçu des SMS de la part des autorités, leur demandant de se mettre immédiatement à l'abri. Avec le déclenchement des sirènes tsunami, environ dix minutes après le séisme, "les bandes côtières de la côte est, de l'Île des Pins et des îles Loyauté doivent être évacuées", a annoncé la Direction de la sécurité civile et de la gestion des risques dans un communiqué.
Les habitants ont été invités "à s'éloigner du cordon littoral, à essayer de trouver un point haut ou à rejoindre" des "zones refuge", a précisé Eric Backes, directeur de la sécurité civile, à la radio RRB. Ils ont été appelés à se rendre dans des endroits sûrs, à plus de 300 mètres du littoral ou des cours d'eau, ou à monter dans des bâtiments solides à plus de 12 mètres d'altitude.
"Compte tenu du risque moindre pour la côte ouest et en particulier Nouméa, l'évacuation n'est pas requise" dans cette région, a précisé la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie. "Néanmoins, la population doit rester vigilante sur l'ensemble de la bande côtière en raison de possibles mouvements anormaux du niveau de la mer", a-t-elle ajouté.
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