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Séisme en Syrie : "Il est important de rouvrir les corridors humanitaires", lance un responsable d'une ONG

Raphaël Pitti demande à l'ONU mais aussi à la Russie de faciliter l'intervention des médecins humanitaires. Il s'inquiète notamment de la zone d'Idlib, aux mains des rebelles, où "des milliers de personnes vivent sous tente".
Article rédigé par franceinfo
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Des secouristes syriens extraient le corps d'une victime après l'effondrement d'un immeuble à Samada, dans la province d'Idlib, au Nord-Ouest de la Syrie, lundi 6 février 2023. (AAREF WATAD / AFP)

"Il est important de rouvrir les corridors humanitaires" en Syrie, au lendemain des violents séismes survenus sur les sols syrien et turc, plaide mardi 7 février sur franceinfo le professeur Raphaël Pitti, responsable de formation pour l'ONG Mehad. Alors que le bilan, encore provisoire, s'alourdit à 4 890 morts, il lance un "appel à la communauté internationale" et en particulier au Conseil de sécurité de l'Onu.

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Raphaël Pitti s'adresse également à "la Russie qui a progressivement fermé les corridors humanitaires" qui étaient présents en Syrie, du fait de la guerre. "Il y en avait quatre, il n'y en a plus qu'un qui alimente la zone d'Idlib", déplore ce spécialiste en médecine d'urgence intervenu à plusieurs reprises en Syrie. Il demande notamment "la réouverture du corridor humanitaire de Bab el-Salam, où des milliers de personnes sont sous des tentes dans des conditions désastreuses".

Inquiétude pour Idlib, "encore entre les mains des rebelles"

Le responsable de l'ONG Mehad déplore "une très très grande catastrophe sur le plan humanitaire que ne pouvaient jamais imaginer devoir subir" ses équipes qui agissent pour la santé et la solidarité internationale. Il s'inquiète tout particulièrement pour la région syrienne d'Idlib, "encore entre les mains des rebelles" et qui "dépend essentiellement de l'aide humanitaire internationale".

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Raphaël Pitti explique que parmi les millions de déplacés qui vivaient sous tente dans la région, bon nombre "ont essayé de reconstruire leur logement avec des préfabriqués et des parpaings, mais tout s'est effondré" lundi. À cela s'ajoutent les conditions météorologiques extrêmes, ce qui vient prouver l'urgence non seulement "à rechercher les personnes encore peut-être vivantes sous les débris, mais surtout à pouvoir mettre sous abri cette population".

"Nous avons besoin de votre aide"

Pour faire face au désastre, l'ONG Mehad a "réactivé [ses] cliniques mobiles, qui avaient été mises en sommeil ces derniers temps car il y avait beaucoup moins de violence donc les hôpitaux pouvaient fonctionner à peu près normalement". Raphaël Pitti ajoute que ses équipes envisagent également " de mettre en place des lots à distribuer aux familles, avec une tente, des moyens de chauffage, des couvertures et des colis pour quatre personnes et pour une semaine".

Mais pour mettre tout cela en place, le spécialiste en médecine d'urgence lance "un véritable appel aux dons". "Nous avons besoin de votre aide afin de permettre à nos médecins et infirmiers", déjà présents sur place, "d'apporter leur aide" aux sinistrés. Il salue donc les propositions d'aides venues de la communauté internationale : "C'est très heureux de voir que cette aide internationale existe", s'émeut Raphaël Pitti.

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