: Vidéo "Si on arrive en début d'été avec des sols très secs, on sait que ça peut générer des températures encore plus fortes", estime le climatologue Robert Vautard
"Si on arrive en début d'été avec des sols très secs, on sait que ça peut générer des températures encore plus fortes que si les sols ne sont pas secs", estime Robert Vautard, climatologue-météorologue, directeur de l'institut Pierre-Simon Laplace et coordinateur d'un des chapitres du sixième rapport du Giec portant sur les aléas liés aux changements régionaux du climat. Invité du Talk franceinfo sur Twitch, lundi 27 février, il est revenu sur les annonces de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, qui a invité les préfets coordinateurs de bassin à prendre des arrêtés de restriction d'eau "dès maintenant" pour anticiper d'éventuelles situations de crise pendant l'été.
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Selon Robert Vautard, "cette sécheresse pose le double problème de la gestion de l'eau et de la chaleur". Il rappelle que l'année 2022, comme l'année 2003, étaient des années où il n'y avait pas plu l'hiver, "et on a vu ce que ça a donné l'été". "Ce n'est pas systématique, mais je serais vraiment très prudent, indique-t-il. Il faut vraiment regarder les mois de mars et d'avril qui vont arriver, pour se rassurer, ou pas. Mais je trouve qu'anticiper une gestion à l'échelle de l'année ou de plusieurs décennies, c'est vraiment extrêmement important. Ces problèmes vont revenir."
Christophe Béchu s'est dit "alarmé" lundi par le déficit d'eau dans les sols, causé par une sécheresse hivernale inédite en France. Dans trois régions, "Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Sud", "le niveau d'humidité des sols correspond à celui observé normalement fin mai", a-t-il souligné. L'ensemble des départements français est en dessous de la normale d'humidité des sols.
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