Sécheresse : "On va modifier les règles d'usage des eaux usées traitées" et "des eaux de pluie", affirme Christophe Béchu

"On va modifier les règles d'usage des eaux usées traitées", a affirmé mardi 14 mars sur France Bleu Azur le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, alors que le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) a alerté lundi 13 mars sur la situation peu satisfaisante des nappes phréatiques en France. Il dénonce le "retard" pris par la France dans ce domaine : "On est à moins de 1 % de réutilisation des eaux usées quand les Italiens sont à 10 % et les Espagnols à presque 20 %".

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Le ministre de la Transition écologique indique que des modifications sont également envisagées "pour l'eau de pluie et les eaux grises" afin "de permettre, dans des opérations de construction immobilière, qu'on ne soit pas obligé de mettre de l'eau potable dans les toilettes alors que l'eau de la machine pourrait très bien être utilisée". Christophe Béchu préconise donc de "s'imprégner de cette lutte contre le gaspillage à tous les étages".

Ces décisions s'inscriront dans le futur plan du gouvernement pour améliorer la gestion de l'eau qui doit être publié dans les prochains jours. Un plan jugé nécessaire face à la sécheresse qui s'abat sur la France. "Les pluies qui tomberont après la mi-avril, si on en a, bénéficieront à la végétation, mais pas à la recharge des nappes" phréatiques, se désole le ministre de la Transition écologique. La situation n'est pas pour autant déjà jouée, selon Christophe Béchu qui affirme qu'il "nous reste globalement trois à quatre semaines pendant lesquelles on peut espérer des précipitations permettant d'inverser un peu la tendance".

"Les clignotants sont tous au rouge", ajoute le ministre de la Transition écologique qui soutient qu'une "demi-douzaine de départements sont d'ores et déjà dans des situations de restriction" de l'eau. Le ministre évoque "la sécheresse de l'été 2022", le "mois de février catastrophique avec près de 87 % de déficit pluviométrique". Pour éviter de se retrouver dans la même situation que l'été dernier, pendant lequel "700 communes ont été privées d'eau potable", Christophe Béchu promet des actions de "prévention". Il assure par ailleurs que le gouvernement va "continuer à prendre des décisions de restriction pour éviter qu'on ait une guerre de l'eau avec des usages qui deviendraient extrêmement complexes pendant l'été qui arrive".