Saône-et-Loire : les vignes plus que jamais menacées par le gel
Face à la vague de froid qui s'abat sur le pays, les vignerons tentent de protéger au mieux leurs exploitations. L'investissement est coûteux, et sans garantie de réussite. Reportage auprès d’un vigneron de Mercurey (Saône-et-Loire).
Dans le vignoble de Mercurey, en Saône-et-Loire, plusieurs centaines de bougies ont défié le froid, dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 avril. Si l’image est fascinante, c’est bien la peur qui anime les vignerons, alors que les fruits sont menacés. "On se sent un petit peu désabusé, un petit peu perdu", reconnait Jean-Claude Theulot. Pour sauver sa récolte, le vigneron et son épouse, accompagnés d’un couple d’amis restaurateurs, ont allumé près de 400 chaufferettes.
Une perte de 20 à 30 % pressentie
"Il faut faire assez vite si l’on veut que ce soit efficace, et puis que tout brûle au même moment et qu’on ait vraiment cet effet de chaleur sur l’ensemble de la parcelle", poursuit le vigneron, qui espère "gagner entre trois et quatre degrés". Coup du dispositif pour la nuit : 2 000 euros. Jean-Claude Theulot n’aura protégé qu’un seul hectare sur les douze que compte le domaine. Son choix : le Chardonnay, plus précoce, plus fragile mais aussi plus précieux. Hélas, mercredi 7 avril au matin, les traces repérées sur les bourgeons sont inquiétantes. "On peut très aisément craindre une perte de 20 à 30%", déplore ce dernier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.