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Avec l'arrivée de la vague de froid, "une période propice aux pics de pollution" s'ouvre

Gilles Aymoz, chef du service bâtiment à l'ADEME, a expliqué, samedi sur franceinfo, que les périodes de froid étaient souvent liées au pic de pollution, car "l'air plaqué au sol par l'anticyclone" ne se disperse pas.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La vague de froid doit toucher la France à partir du dimanche 25 février 2018. (Photo d'illustration) (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

À partir de dimanche 25 février, un vague de froid va s'abattre sur la France durant plusieurs jours. Logiquement, les radiateurs vont fonctionner à plein régime engendrant ainsi "des moyens de production supplémentaires d'électricité pour produire dans l'instant", a expliqué, samedi 24 février sur franceinfo, Gilles Aymoz. Le chef du service bâtiment à l'Agence de l'environnement et la maîtrise de l'énergie (ADEME) a rappelé que "c'est dans ces moments-là qu'on a les plus grands pics de pollution", car "l'air est plaqué au sol par l'anticyclone, il n'y a plus de mélanges et donc la production de polluant local reste là".

franceinfo : Quand il fait froid comme cela, le réflexe est d'augmenter le chauffage et donc de consommer plus de gaz et d'électricité. Quelles vont être les conséquences sur l'approvisionnement en énergie ?

Gilles Aymoz : À ce moment-là, il faut faire appel à des moyens de production supplémentaires d'électricité pour produire dans l'instant. On va donc faire appel à des moyens de production, notamment carbonés, c'est-à-dire qui émettent du CO2, des centrales à fioul et à charbon. Ce n'est donc pas très bon pour le climat.

Quelles vont être les conséquences directes sur le climat et l'environnement ?

La question est d'arriver à bien gérer la consommation d'électricité, notamment le soir. Là, chacun peut agir à son niveau pour contribuer. Il y a trois grands types d'actions. Le premier est de contribuer à limiter le pic de consommation avec plein de choses tel que décaler son lave-linge ou son lave-vaisselle au milieu de la nuit, à un moment où l'électricité est moins chère. Il y aussi des actions à plus long terme, comme choisir un appareil électrique qui a une bonne étiquette énergie. Et puis surtout, l'action la plus efficace à long terme est d'isoler son logement.

Avec ce pic de consommation d'énergie, est-ce qu'il y a des conséquences en termes de pollution sur la qualité de l'air extérieur ?

Les pics de froid sont des périodes propices aux pics de pollutions extérieurs. L'air est plaqué au sol par l'anticyclone, il n'y a plus de mélanges et donc la production de polluant local reste là. Dans les grandes villes, la production de polluants liée au trafic automobile, à l'agriculture à proximité et au chauffage, elle reste. Elle stagne et elle ne se disperse pas. C'est dans ces moments-là qu'on a les plus grands pics de pollution.

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