Intempéries : "C'est vrai que nos cours d'eau sont contraints" par l'urbanisation
Des maisons vont devoir être détruites pour laisser plus de place à la rivière La Brague sur la commune de Biot, victime en 2015 d'innondations meurtrières. Un programme de 13 millions d'euros va débuter en 2020, annonce le syndicat chargé de la prévention des inondations.
"C'est vrai que nos cours d'eau sont contraints, avec des espaces de mobilité plus faibles qu'avant", a déclaré lundi 25 novembre sur France Bleu Azur Cyril Marro, du Syndicat mixte inondations, aménagement et gestion de l'eau Maralpin (SMIAGE). Selon lui, les intempéries de ce week-end dans les Alpes-Maritimes et le Var ont provoqué une crue "historique" et "cinquantennale".
Cyril Marro a affirmé que "de gros travaux ont été faits sur la basse vallée du Var depuis les inondations de 2015", mais l'épisode d'intempéries de ces derniers jours a été singulier "surtout par sa durée", alors qu'en 2015 les précipitations avaient été très fortes mais "pendant deux heures". Il a assuré que le Riou de l'Argentière, dont l'embouchure se trouve à Mandelieu-la-Napoule, a été le fleuve dans la situation la plus "critique" du département.
"Notre tâche est de renaturer"
Sur la question d'une trop forte urbanisation, Cyril Marro a estimé que "c'est vrai que nos cours d'eau sont contraints, avec des espaces de mobilité plus faibles qu'avant, notre tâche est de renaturer, notamment sur la commune de Biot avec un gros programme de 13 millions d'euros qui va débuter en 2020 par la destruction de maisons pour donner plus d'espace à la rivière La Brague". Biot avait connu en 2015 une crue meurtrière. Des villas situées en zone inondable et rachetées par l'Etat ont déjà été détruites ou murées depuis deux ans sur la commune.
Le SMIAGE a été créé en 2017 pour mettre en commun les ressources de défense contre les inondations dans les Alpes-Maritimes et mettre à disposition des collectivité un service d'expertise et de prévention des risques hydrométéorologiques.
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