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Villegailhenc : un an après les inondations, une ville toujours meurtrie

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Villegailhenc  : un an après les inondations, une ville toujours meurtrie
Villegailhenc : un an après les inondations, une ville toujours meurtrie Villegailhenc : un an après les inondations, une ville toujours meurtrie (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Près d'un an après les inondations dévastatrices qui avaient causé des dégâts considérables et coûté la vie à 15 personnes, la commune de Villegailhenc (Aude) est encore meurtrie. Des rues sont encore en ruines et les habitants ont beaucoup de mal à tourner la page.

Cachée par une porte, une rue de Villegailhenc (Aude) est condamnée depuis un an. Les maisons menacent de s'effondrer. En tout, 38 habitations sont en passe d'être démolies, dès que les indemnisations seront réglées. Dans la nuit du 15 octobre 2018, quatre personnes décèdent. Les eaux emportent le pont principal, charrient 236 voitures et inondent 80% des maisons. En l'espace de quelques heures, il est tombé 800 litres d'eau par mètre carré. Dans la maison de Béatrice Ardourel, il y a eu jusqu'à 2 m d'eau. Traumatisée, elle n'a pas eu la force d'entreprendre les travaux rapidement. Elle a d'abord dû se reconstruire et vivre dans du provisoire, à l'étage, là où elle s'est réfugiée la nuit de la catastrophe. Malgré tout, Béatrice Ardourel ne veut pas quitter sa maison.   

Le village change de visage 

Un an après, le pont installé provisoirement après la crue est toujours là. Pour remplacer celui-ci, il y aura un pont suspendu, sans arche ni pile, pour faciliter le passage de l'eau, alors que le ruisseau est à sec dix mois par an. De quoi rassurer les habitants, mais il va falloir encore patienter au moins trois ans. Le maire veut éviter une nouvelle catastrophe. Avec ses administrés, ils ont réfléchi à un nouveau visage pour le village.

Le lit du ruisseau élargi par la crue sera conservé. Des bassins de rétention d'eau seront créés en amont du village. Le projet n'est pas encore chiffré, mais nécessaire pour tourner la page. En attendant, c'est toujours l'angoisse qui occupe le quotidien de certains villageois. Isabelle Ortu a acheté sa maison à crédit trois mois avant la catastrophe. Elle n'a donc pas d'autre choix que d'y rester. Depuis un an, elle aussi efface les traces de l'inondation, espérant retrouver un peu l'éclat de sa vie d'avant.

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