Crue de la Seine : "À 5 cm près, on doit refaire ou pas l'électricité"

À Villennes-sur-Seine (Yvelines), l'eau, qui n'a pas fini de monter, est surveillée de près par des sinistrés épuisés. Une quarantaine d'habitants ont dû s'installer à l'hôtel et redoutent d'attendre longtemps la décrue, selon les informations de France Bleu Paris.

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À Villennes-sur-Seine (Yvelines), 150 foyers sont impactés par les inondations ou ses effets comme les coupures d’électricité. Une habitante sinistrée, Fleur, a quitté sa maison pour se réfugier à l'hôtel. Elle passe voir l’étendue des dégâts tous les jours. Aujourd’hui, son habitation est totalement inondée. "Je pense qu’il y a plus d’un mètre d’eau dans la maison", déplore-t-elle au micro de nos confrères de France Bleu Paris. Au spectacle désolant, s'ajoute l'inquiétude d'éventuels cambriolages. "C’est très compliqué de laisser sa maison. Les gens sont dans une espèce de sentiment d’insécurité sur le fait qu’il y aurait de visites potentielles quand ils ne sont pas là." Dernièrement, le gaz a été coupé : "Ça a achevé tout le monde." Fleur reconnaît que la situation, déjà vécue en juin 2016 par certains habitants, est difficile à supporter.

Il y a une fatigue psychologique qui est vraiment réelle. On est très fatigués. On a du mal à dormir. On a besoin d’être à proximité pour voir ce qui se passe.

Fleur, sinistrée par les inondations à Villennes-sur-Seine

La montée des eaux est surveillée parce que son niveau décidera de l'ampleur des des travaux. "Parfois, à 5 cm près la situation est complètement différente. On doit refaire l’électricité ou pas, explique Fleur. Il y a l’incertitude et après la grosse question, c’est combien de temps elle va mettre pour redescendre. On a bien compris qu’elle mettrait du temps, mais est-ce 10 jours, 15 jours ?" La question est essentielle puisque le courant ne pourra être rétabli qu’après la décrue.

De son côté, la mairie s'active pour contacter les structures d'hébergement aux alentours. Des habitants sont logés dans des hôtels sur la commune et à Orgeval, mais ils sont pratiquement complets. Jean-Pierre Laigneau, adjoint chargé de la sécurité à la mairie de Villennes-sur-Seine estime que la seule solution à présent, ce sont "les amis ou le centre d’accueil de Poissy". Une convention a été passée avec la mairie de cette commune pour héberger les familles qui le souhaitent, d’autant que l’eau doit encore monter de 20 à 40 cm selon les prévisions.