: Vidéo Philippe Petitcolin : "Diviser par deux les émissions de CO2 entre 2005 et 2050, c'est un défi énorme"
Invité de Stéphane Dépinoy dans ":l'éco" depuis le salon du Bourget, Philippe Petitcolin, directeur général de Safran, est venu parler de la production des moteurs pour les avions d'Airbus et de Boeing et est revenu sur le défi de la limitation des émissions de CO2 pour le secteur aérien.
Le grand public connaît peut être un peu moins Safran que Airbus ou Boeing mais pourtant vous faites une pièce élémentaire pour les avions, c'est la motorisation...
"Oui le groupe Safran est un groupe qui est issu de la fusion entre les groupe Snecma et Sagem qui sont un peu plus connus du grand public et qui aujourd'hui emploie quatre vingt quinze mille personnes à travers le monde, quasiment 50% en France et qui a réalisé l'année dernière un chiffre d'affaire d'un peu plus de vingt et un milliards d'euros" détail le directeur général de Safran, Philippe Petitcolin.
Donc vous êtes un patron heureux notamment parce que le salon du Bourget a permis d'engranger un nombre de commande significatif...
"C'est vrai, nous avons la chance avec nos moteurs de fournir à la fois Airbus et Boeing. Donc il y a une grande bagarre sur le salon entre Airbus et Boeing pour les commandes, nous quand les deux gagnent une commande normalement c'est bon pour nous" explique-t-il.
La question AFP : Vos moteurs équipent les 737 Max cloués au sol après deux crashs. Quand espérez vous qu'ils puissent être à nouveau autorisé à voler ? Et cette crise a-t-elle un impact sur Safran ?
"Elle a un petit impact sur Safran. Nous étions parti pour réaliser des moteurs pour 52 avions par mois chez Boeing au niveau des 737 Max. Boeing, suite à ces deux malheureux accidents a décidé de baisser un peu sa production, ils n'ont pas arrêté et on continue à produire des moteurs mais on produit sur un rythme de 42 avions par mois au lieu de 52. Mais globalement nous produisons encore énormément de moteurs, plus de 85 moteurs par mois pour Boeing donc c'est encore un rythme très élevé" répond Philippe Petitcolin.
Le salon du Bourget a été placé sous le signe de l'environnement. Est-ce qu'il y a une culpabilité de la part d'un patron comme vous, de savoir que le secteur aérien est montré du doigt parce qu'il est un émetteur important de CO2 ?
"Je pense que c'est pas très logique de nous montrer du doigt tel qu'on le fait aujourd'hui. Bien sûr toute émission de CO2 doit trouver une solution. Nous produisons dans le domaine de l'aviation commerciale 2,5% de l'ensemble des émissions de CO2. C'est beaucoup 2,5% mais nous ne sommes pas le principal contributeur. On va essayer de tenir l'engagement qui a été pris par l'OACI qui est l'organisation qui gère le transport aérien. Nous devons diviser par deux les émissions de CO2 entre 2005 et 2050 sachant qu'entre temps le trafic va continuer à augmenter donc on doit améliorer la consommation de 90%. C'est un défi énorme" répond le directeur général de Safran.
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