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Vidéo La loi Climat, une "loi d'espoir" qui "va permettre d'arrêter le grand n'importe quoi", selon Barbara Pompili

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Il ne s'agit pas de mettre des "interdictions" sans que "le 'reste à charge' soit tenable pour que tout le monde, y compris les personnes les plus en difficulté", affirme la ministre.

"Cette loi, c'est une loi qui va faire entrer l'écologie et donc le bon sens dans la vie quotidienne des Français", a déclaré mercredi 10 février sur France Inter Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, concernant le projet de loi Climat, issu des propositions de la Convention citoyenne et examiné dans la matinée en Conseil des ministres. "On va arrêter le grand n'importe quoi", a estimé la ministre.

"Le grand n'importe quoi c'est quoi ? C'est qu'on continue aujourd'hui à construire des centres commerciaux au milieu d'un champ, qu'on bétonne les campagnes et qu'on bétonne les espaces naturels, s'exaspère Barbara Pompili. Le grand n'importe quoi, c'est qu'aujourd'hui c'est encore rentable de louer des passoires thermiques qui font du mal à la santé des gens qui y habitent, à l'environnement, et à leur portefeuille, poursuit la ministre. Le grand n'importe quoi, c'est qu'on peut encore imaginer prendre un avion pour aller dans une réunion quand on est à Paris, pour aller à Bordeaux".

La loi va permettre, sur ces trois exemples-là, d'interdire l'implantation des centres commerciaux dans les espaces naturels, d'interdire la location des passoires thermiques en 2028 et de ne plus permettre de prendre un avion quand il y a une alternative en train à moins de 2h30.

Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique

à France Inter


Concernant la rénovation des logements, Barbara Pompili dit vouloir garantir deux conditions : "la première, c'est qu'il faut que les personnes qui veulent rénover leur logement puissent le faire, une rénovation efficace coûte aux alentours de 50 000 euros, on ne peut pas se payer ça quand on a des petits salaires", a affirmé la ministre de la Transition écologique. "La question c'est comment on fait pour cumuler un certain nombre d'aides, pour embarquer des banques pour faire ce qu'on appelle du tiers-financement, pour que le 'reste à charge' soit tenable pour que tout le monde, y compris les personnes les plus en difficulté, puissent faire face." "Et puis, poursuit-elle, il faut que ce soit facile. Aujourd'hui, c'est un peu le parcours du combattant." "La deuxième condition, c'est que si on a des gens qui ont les moyens de le faire, il faut aussi qu'en face, on ait des professionnels qui soient formés et suffisamment nombreux pour pouvoir assumer tous ces travaux."

"Si on met des interdictions et qu'on a des gens qui ne peuvent pas se payer la rénovation, alors on met des gens dans l'impasse et on met des gens dans le désespoir", a estimé la ministre. "Moi, ce que je veux, c'est que cette loi soit une loi d'espoir, une loi où on aide tout le monde à être des acteurs concrets de l'écologie dans leur vie quotidienne. Et c'est ça qui est intéressant."

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