: Vidéo "C'est un petit pas pour essayer de résoudre la crise" : cette Suédoise veut vous faire boycotter les voyages en avion
La Suédoise Maja Rosèn a lancé la campagne "We stay on the ground" ("On reste au sol") pour protéger l'environnement.
Maja Rosèn vit à Göteborg (Suède) et ne prend plus l'avion depuis dix ans. Au début de l'année 2018, elle entend convaincre les gens de faire comme elle. Avec une amie, elle lance la campagne "We stay on the ground", ("Nous restons au sol" en français) pour sensibiliser les gens à la lutte contre la pollution. Rien d'étonnant dans un pays pionnier en la matière de taxe écologique sur les billets d'avion. "J'étais consciente du changement climatique, mais il y a dix ans, je me suis rendu compte de la gravité de la situation. C'est la plus grande crise de l'histoire de l'humanité", explique-t-elle à franceinfo.
Le documentaire d'Al Gore, Une vérité qui dérange, ou encore le livre de Mark Lynas Six degrés : que va-t-il se passer ? (éditions Dunod) et les informations relayées par les médias suédois finissent de la convaincre qu'il faut agir. "J'ai commencé ce projet cette année, explique cette mère de deux enfants, j'ai beaucoup réfléchi à l'impact de l'avion sur l'environnement." Elle en parle autour d'elle et découvre la méconnaissance des gens sur ce sujet.
Elle lance un appel aux Français
L'avion n'est pas le mode de transport qui pollue le plus. Il est à égalité avec les transports maritimes et reste loin derrière l'automobile, avance L'Obs (article payant). Avec ses 4 milliards de passagers en 2018, il est tout de même responsable de 3% des émissions totales de gaz à effet de serre de l'Union européenne, et de 2% des émissions mondiales. Mais l'action de Maja Rosèn dépasse le seul cadre du transport aérien. "C'est aussi une façon d'éveiller les gens et de leur faire comprendre qu'on est en plein dans une crise climatique et qu'il est urgent d'agir", précise-t-elle.
La Suédoise est consciente qu'elle ne sauvera pas le monde toute seule, mais elle veut prouver que "c'est possible d'essayer". Ce "petit pas", selon elle, a déjà été suivi par plus de 100 000 personnes en Suède. Une campagne similaire va être lancée en 2019 au Royaume-Uni et d'autres pays, comme la Norvège ou le Danemark, pourraient lui emboîter le pas. "Si quelqu'un en France est intéressé pour faire la même chose, conclut-elle, il peut me contacter avec plaisir."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.