Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo En 1976, une canicule et une sécheresse inédites depuis plus d'un demi-siècle

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 1min
module canicule 1976
module canicule 1976 module canicule 1976
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Il y a 43 ans, la France a connu l'un des pires épisodes de sécheresse du XXe siècle. La mortalité a augmenté de 10% dans pas moins de vingt départements.

Une "sécheresse qui n'en finit pas, une chaleur sans précédent", selon les mots du présentateur Jean-Pierre Pernaut. Nous sommes en plein été 1976. Lors du journal télévisé de TF1, le journaliste évoque même "les évêques de l'ouest de la France, qui demandent aux curés des paroisses de faire prier dans les églises pour que soit obtenue la pluie, dont l'absence a déjà provoqué tant de dégâts". 

Ce que le présentateur décrit est une situation inédite depuis des décennies dans l'Hexagone. Entre les mois de mai et de juillet 1976, la France connaît un épisode d'intense chaleur qu'elle n'avait pas connu depuis 1921. Le mois de juin, à lui seul, est le plus chaud enregistré depuis 1873. A Paris, les températures atteignent 34 °C et l'eau manque cruellement dans certains villages, tels que celui de Saint-Mard (Seine-et-Marne). Les sapeurs-pompiers doivent ravitailler les habitants en eau. 

Création de l'"impôt sécheresse"

La situation est particulièrement dramatique pour les agriculteurs. Comme le rapporte un reportage de TF1 de l'époque, "voilà près de trois mois qu'il n'a pas plu sur une bande de territoire qui va de la Bretagne à la Lorraine, en passant par le bassin parisien". Dans ces régions tant touchées par la sécheresse, l'armée se mobilise pour apporter du fourrage et de la paille et nourrir le bétail. Le gouvernement versera finalement une aide de 2,2 milliards de francs aux agriculteurs, qui sera notamment financée par la création d'un "impôt sécheresse". 

La canicule de 1976, particulièrement longue et violente, touche aussi de plein fouet bon nombre de salariés, notamment les chauffeurs de bus. A Paris, début juillet, pas moins de 40% des conducteurs de bus de la RATP bloquent leurs véhicules dans les dépôts. "On se retrouve dans le milieu de l’après-midi, autour de 15h30, à 55, 60 °C de chaleur, à conduire le bus", dénonce l'un d'entre eux. 

Consultez lamétéo
avec
voir les prévisions

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.