Climat : "La situation est tellement urgente qu'il faudrait une planification écologique", selon Eric Coquerel
Le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis estime lundi sur franceinfo que l'État devrait prendre des directives pour orienter l'économie française vers la préservation du climat.
Alors que la canicule se poursuit, le député La France insoumise Eric Coquerel estime lundi 6 août sur franceinfo que la question climatique "est tellement urgente qu'il faudrait aller vers ce que nous appelons une planification écologique".
Il faudrait que "l'État prenne des directives pour que notre économie soit tournée véritablement vers la préservation du climat, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", poursuit le parlementaire.
Règle verte versus règle d'or
"Nous sommes pour constitutionnaliser la ligne verte, ce serait de ne plus produire plus que la Terre ne peut absorber. Et toutes les activités économiques seraient conduite sous cette règle verte et non pas la fameuse règle d'or du déficit, soit disant la dette que l'on lègue à nos enfants, qui obnubile tous les politiques. Ce qui devrait nous obnubiler, c'est la dette écologique, c'est cela le problème central", dénonce Eric Coquerel.
La dette écologique, c'est cela le problème central.
Eric Coquerelà franceinfo
Le député LFI exclut toute idée d'union sacrée autour de la question climatique, comme l'a proposé le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot. "Nous estimons que la solution, ce n'est pas de continuer une politique productiviste de l'offre qui tend à toujours considérer que l'intérêt général, les services publics coûtent trop cher, qu'il faut laisser faire le marché. On n'y croit pas, y compris au marché vert. On ne croit pas à cette notion", répond Eric Coquerel.
Interrogé sur ce que serait la priorité de La France insoumise sur la question du réchauffement climatique, Eric Coquerel répond : "Ce serait un investissement massif au niveau européen dans les énergies renouvelables, mettre de l'argent de manière importante au lieu des politiques d'austérité que l'on connaît aujourd'hui. [...] La deuxième mesure ce serait d'en finir avec ce droit à polluer, ce marché carbone qui existe. Nous voulons donc privilégier tout ce qui permet d'aller vers une vraie solution écologiquement possible". Eric Coquerel appelle aussi à "dénoncer les traités CETA et TAFTA, que nous signons et qui sont absolument catastrophiques d'un point de vue écologique".
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