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Vidéo L’Après M, le fast food qui finance des colis alimentaires

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Ils se sont installés dans les anciens locaux d’un McDonald’s. Aujourd’hui, avec ses 37 employés, l’Après M mélange restauration et solidarité. Brut a visité ce “fast-social-food” à Marseille.
VIDEO. L’Après M, le fast food qui finance des colis alimentaires Ils se sont installés dans les anciens locaux d’un McDonald’s. Aujourd’hui, avec ses 37 employés, l’Après M mélange restauration et solidarité. Brut a visité ce “fast-social-food” à Marseille. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Ils se sont installés dans les anciens locaux d’un McDonald’s. Aujourd’hui, avec ses 37 employés, l’Après M mélange restauration et solidarité. Brut a visité ce “fast-social-food” à Marseille.

Cette clientèle paye un menu pour se nourrir, mais elle contribue à l'entraide, parce que tout le bénéfice qu'on fait, c'est reversé pour des colis alimentaires, pour nos amis de la rue”, explique Kamel Guemari, à l’initiative du projet de l’Après M. Anciennement directeur adjoint d’un McDonald’s à Marseille, lorsque celui-ci a fermé, il a récupéré les locaux pour en faire un espace de solidarité, une banque alimentaire. Trois ans plus tard, ils ont rouvert la partie restauration, qui permet de financer les colis pour les plus démunis. 

Quand Brut est venu, nous étions pendant le premier confinement, on ne savait pas si on allait continuer à vivre. Le lieu ne nous appartenait pas, appartenait toujours à McDonald's. La mairie, elle a préempté, elle a racheté ce lieu. Nous sommes contents, parce que nous avions à l'époque 4 ordonnances d'expulsion et un ordre de démolition”, se souvient Kamel.

“Je sais pourquoi je fais ça”

Le fast-food compte 37 employés pour faire tourner les cuisines et le service. “Tous les matins, je me lève, il fait froid, mais tous les matins, je suis debout. Et j'y vais parce que je sais pourquoi je fais ça. C'est pour toutes ces personnes qui viennent, ils mettent leur fierté de côté, leur ego, et ils demandent à manger, franchement…”, pense Hakima, une des salariés. “On sait qu'avec un smic, on ne finit pas les fins de mois. Ici, la travailleuse ou le travailleur touche 1400 euros net. Si on pouvait faire plus, on ferait plus”, précise Kamel. 

Ils ont même leur propre marque de fabrique dans leur menu : “C'est L'Ovni Étoilé, créé par monsieur Gérald Passedat”, décrit un cuisinier. Ce burger, en forme d’ovni, et déclinable en viande ou en poisson, fait référence au rappeur marseillais Jul, et son morceau “On m’appelle l’ovni”. “Aujourd'hui, nous sommes contents et fiers de pouvoir réaliser nos rêves, parce que si nous, on a pu le réaliser, vous, vous pouvez le réaliser”, conclut Kamel Guemari. 

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