Marseille : violences à l'hôpital
Et cette fois le personnel des urgences a été directement visé. Un infirmier a recu un coup de couteau par des jeunes mécontents. Les mêmes qui venaient de poignarder un garçon de 18 ans.
Une rixe éclate à 5h30 hier matin à deux pas du Vieux-Port. La victime, 18 ans, est frappée d'un coup de couteau au thorax. Ses 3 agresseurs prennent la fuite, mais l'un d'entre eux est blessé. Le trio se rend alors aux urgences de cet hôpital pour être soigné. Il fait une seconde victime, un infirmier blessé à l'avant-bras.
J'ai entendu une collègue hurler et m'appeler. Quand je suis arrive, elle m'a dit qu'il y avait des gens fous, qui tapaient et hurlaient derrière la porte. Ils ont commencé à vouloir venir vers moi. J'ai fermé la porte de la salle d'attente qu'ils ont tapée au pied. J'ai reçu un coup sur le bras avec quelque chose de coupant. Je suis choque, et, avec le recul, je prends conscience de la gravité des faits qui auraient pu arriver, sachant la détermination et la violence qu'ils ont eu avec le jeune. Je ne sens pas mes collègues en sécurité.
Il est en arrêt de travail pour 10 jours. Pour ses collègues, c'est l'agression de trop.
On n'est pas là pour ça, mais pour soigner les gens.
Les soignants dénoncent un manque de sécurité dans l'hôpital. Aucun portique, ni aucune caméra. Selon eux, les violences verbales ou physiques sont quotidiennes.
Ça fait plus de 30 ans que je suis dans ce métier. Ça s'amplifie. Marseille n'est pas un cas particulier. Mes collègues de France vivent la même chose. La seule façon, c'est malheureux à dire, c'est d'avoir des forces de police ou équivalentes présentes 24h/24 ici.
L'hôpital emploie pourtant ses propres vigiles, mais hier matin, ils n'ont pas pu retenir les agresseurs qui ont pris la fuite.
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