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Marche des beurs : 30 ans après

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Des jeunes du quartier des Minguettes à Venissieux avaient décide de lancer cette initiative pour l'égalité et contre le racisme. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? La situation a-t-elle évolué.

Tout a commencé au pied des tours de Venissieux, sur le plateau des Minguettes. Fatima Mehallel avait 24 ans et des rêves plein les bottes. Marcheuse du premierjour, comme Farid L'Haoua, qui revient exposer ses photos dans la banlieue lyonnaise. A eux deux, ils ont silloné la France à l'automne 1983. Fils et filles d'immigrés, ils prenaient la parole pour la 1e fois.

Qu'attendez-vous.

Un monde meilleur pour nous, si c'est possible.

Après 1500 km, la Marche réunit 100.000 personnes à Paris. Les leaders sont reçus à l'Elysee. Une partie de leurs revendications sont satisfaites. 30 ans après, les marcheurs ont conscience d'avoir ouvert une voie.

On a initie le mouvement, sachant que c'était un mouvement du coeur. On a fait quelque chose d'intéressant sur le chemin de l'égalité des droits et de la lutte contre le racisme.

La marche démarre le 15 octobre 1983 à Marseille. Ils sont 32 ans. Parmi eux, le père Christian Delorme. Le curé des Minguettes a 33 ans. Aujourd'hui, il se souvient du climat qui régnait dans les quartiers.

Au début des années 80, c'est une succession de morts violentes, de meurtres racistes.

On pouvait risquer notre peau en revenant du cinéma, en marchant sur le trottoir. C'était la peur.

La protestation sera non violente. Le cortège s'étoffe au fil des étapes. Une jeunesse française qui se lève pour ses droits.

Elle a été la première expression publique et collective des jeunes issus de notre ancien empire colonial. Ces jeunes tendent la main. Ils disent qu'on appartient a la France, qu'on est français comme vous.

Aux Minguettes, les habitants tentent de perpétuer la mémoire. Ces jeunes danseurs répètent un spectacle, inspire par la marche. Une façon de rendre hommage à leurs aînés.

Des associations sont nées après la.

Pour la génération des marcheurs, l'histoire n'est pas finie. Le combat contre le racisme et les préjugés est une route sans fin.

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