Maladie de Charcot : le témoignage d'un ancien sportif
De quoi voir l'avenir avec sérénité.
Le témoignage poignant d'un ancien athlète frappé par la maladie. Jérôme Golmard, 40 ans, ancien tennisman de haut niveau, est atteint de la maladie de Charcot. Diagnostiquée en janvier, la pathologie neurodégénérative lui a déjà fait perdre l'usage de ses jambes. Condamné a une espérance de vie maximale de 3 ans en France, un médecin allemand lui propose un traitement alternatif très cher.
Au bord du court, cet après-midi, Jérôme Golmard assiste à l'entraînement de Roger Federer. Le Suisse s'interrompt pour saluer son ami.
Faut s'accrocher, y croire, avec le soutien de la famille du tennis. Ça fait plaisir de la revoir. A bientôt.
En janvier dernier, apprend qu'il a la maladie de Charcot. Elle provoque une paralysie progressive des membres et des muscles respiratoires.
C'est irréel, on a l'impression que c'est impossible. Et en plus, on me dit qu'il y a pas de traitement. On se dit qu'on va mourir.
A la fin des années 90, Jérôme est l'un des meilleurs tennismen français. Ultracombattif, il atteint son meilleur classement en 1999. Il est 22e joueur mondial. Depuis sa maladie, il est retourné vivre chez ses parents à Dijon, avec une folle envie de se battre.
Elle est belle ? Là, c'était avec Yannick Noah. En 1995.
On s'était régalés. C'était génial. Je viens de rencontrer beaucoup de gens qui étaient condamnés dans différentes maladies. Je me dis que je vais tout faire et tout donner pour y arriver.
Jérôme Golmard refuse de voir son corps dépérir. Quand il se sent assez fort, il ressort la raquette. Mais jamais plus de 20 minutes.
Il y a un sentiment de bonheur et de me dire qu'est-ce que je fous dans la chaise.
Et ce jour-là, il termine même par un exploit.
Jérôme Golmard garde toujours espoir dans ce combat contre le temps. L'ancien champion a créé son association pour lutter contre cette maladie qui touche 8000 personnes en France.
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