Les Voivres : l'initiative du maire, création de logements sociaux et de chantiers d'insertion
Municipales. A moins de deux semaines du scrutin, on va s'intéresser à l'initiative d'un maire des Vosges. Il y a 20 ans, la petite commune Les Voivres était peu à peu désertée. L'élu local a lancé un programme de création de logements sociaux et propose des chantiers d'insertion pour les personnes sans emploi. L'école menacée n'a pas fermé. Et le village a gagné 150 habitants.
Pour la petite école des Voivres, c'est l'heure de la récréation. Pourtant, cette classe unique a bien failli disparaître. Ce qui l'a sauvée, un regroupement avec le village voisin.
Je vais à l'école de la Chapelle à pied et après je prends le bus pour venir ici.
J'habite pas loin de l'école et j'y vais avec le bus.
Pour le maire, il n'était pas question que l'école ferme.
C'est le centre vivant, l'origine des Voivres dans son combat pour défendre une ruralité vivante.
Depuis 20 ans et quatre mandats, Michel Fournier bataille pour le développement de son village. Son idée : faire venir des habitants en proposant des chantiers d'insertion.
Dessus, on remet une couche de gravillons de manière à ce qu'on puisse accéder de ce côté. Il n'y a pas d'économie dans le secteur. C'est souvent la raison des départs, il n'y a pas de boulot. Alors, on vient aux Voivres et on essaie de trouver une solution.
Ftésultat : quatorze personnes en contrat d'insertion sur 21 employés communaux.
Je suis des Voivres depuis cinq ans, je suis venu travailler.
Jean-Michel et Laetitia sont arrivés aux Voivres, sans emploi, il y a 13 ans. Aujourd'hui, ils sont propriétaires de cette maison.
On a fait une location-vente et depuis l'an dernier, c'est à nous. Comme beaucoup de villages qui font des locations-ventes, sans cela, on n'aurait pas pu acheter.
Insertion, logement social, en 20 ans, le village est passé de 200 à 360 habitants. La mairie a racheté 25 maisons, toutes réhabilitées aujourd'hui. Des projets pour sa commune étendue sur quatre cantons, Michel Fournier n'en manque pas.
Ici, c'est la future couveuse d'entreprises.
Un pôle d'excellence rurale qui accueillera d'ici deux ans de jeunes entrepreneurs.
On a obtenu des fonds pour créer, dans une zone rurale à revitaliser, pour que des intelligences viennent réfléchir à la création d'entreprises liées à la valorisation du hêtre.
Valoriser le bois, c'est le projet de ces jeunes ingénieurs qui ont pris leurs quartiers dans cet atelier mis à disposition par la mairie.
C'est le même principe que le lamellé-collé. J'ai 25 ans, ce n'est pas forcément ici que je m'imaginais il y a quelques années mais on fait un concession pour lancer notre entreprise.
Huit mois en arrière, on travaillait encore dans les greniers et les caves de nos colocations à Epinal dans des conditions moins agréables.
Objectif réussi : déjà 90 paires de lunettes commandées, et pour le maire, une entreprise de plus pour redynamiser son village. A 64 ans, il briguera un 5e mandat, le dernier dit-il, des projets toujours plein la tête. Deux autres candidats se sont déclarés, l'un sur une liste incomplète, l'autre seul. Tous deux disent ne pas remettre en cause la politique actuelle, mais s'inquiètent de la difficulté à faire vivre tous les projets du maire sortant.
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