Laponie : l'hôtel de glace, une attraction originale
Il est éphémère et attire 30.000 visiteurs par an.
C'est un pays où l'hiver polaire donne envie de s'emmitoufler. Si l'idée de dormir par.
7 degrés vous fait froid dans le dos, passez votre chemin. Dans cet hôtel-igloo, en Laponie, de la glace. Rien que de la glace. Jouer les esquimaux le temps d'une nuit, ce touriste britannique a relevé le défi.
C'est spectaculaire, c'est comme. Une cathédrale! J'ai froid au nez.
Ça vous inquiète.
Absolument! Parce qu'un ours polaire peut entrer dans la chambre.
Pas d'inquiétude : le seul ours polaire du coin reste de glace. Mais avant de se coucher, il y a des précautions à respecter.
Pas de douche, pas de sauna, et ne vous lavez pas le visage.
Il s'agit d'éviter que la peau ne gèle durant le sommeil. Autre secret : s'emmitoufler. Et ça pour l'extérieur. Puis enlever les bottes.
C'est parti pour une nuit totalement givrée. Le lendemain a 7 h 30, réveil avec un jus de baies sauvage brûlant. La nuit n'a pas été de tout repos.
Vous avez bien dormi.
Les dernières 4 heures, bien.
Non, pas plus.
D'autres, moins courageux, ont écourté leur nuit. En journée, dans le couloir d'à côté, deux architectes français s'activent.
Ce serait pas mal de remplir cet espace.
A cette période de l'année, l'hôtel est un perpétuel chantier. Chaque chambre, unique, est imaginée par des artistes du monde entier. Celle-ci : une vue sur Montmartre.
C'est Paris version Laponie, un Paris rêvé, on nous demande où est la Tour Eiffel. On explique qu'elle n'est pas à Montmartre, ça déçoit mais tant pis.
Des chambres éphémères entre 200 et 800 E la nuit. Car chaque hiver il faut tout recommencer.
lmpossible de savoir combien coûte la réalisation de cet hôtel, la direction refuse de communiquer sur le sujet. Cela pourrait se chiffrer en millions d'euros. La moitié du budget va à la décoration.
L'un des chantiers les plus coûteux est le bar de l'hôtel. Pour faire tenir les blocs.
Ça va comme ça.
Oui, c'est pas mal.
Ils ont un secret.
De la superglu! La meilleure du monde. En plus on peut la boire. C'est juste de l'eau et du froid.
Mais pour transformer de l'eau en hôtel, il faut avoir de bonnes réserves.
C'est notre stock. On récolte la glace en mars, quand la rivière glacée est très épaisse. Nous coupons 2.500 blocs et nous avons de la glace pour la saison.
De la glace pour fabriquer des verres sans besoin de glaçons. Mais à partir de mai, le lustre, puis les murs, disparaîtront dans la rivière.
Fin de ce journal. Merci de l'avoir suivi.
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