Jean-Paul Gaultier, portrait d'un couturier
Laurent Delahousse : On va revenir sur votre carrière, cet itinéraire de la banlieue parisienne aux podiums du monde entier.
Jean Paul Gaultier, initial JPG comme "Je ne veux pas grandir". Voilà près de 40 ans que cet éternel zébulon sautille sur les podiums.
Il a toujours cet espèce de fraîcheur de la première fois. Quand on le voit courir à la fin des défilés comme un enfant sur la plage.
Né en 1952 dans une famille modeste il adore en effet cette grand-mère qui le laisse dessiner, habiller son ours ou regarder la télé. Elle lui inculque la tolérance, le respect des différences.
Ça a été le moteur de mon enfance dans la mesure où j'allais à l'école ça m'emmerdait. Et ce que je faisais chez ma grand-mère, c'était la liberté.
Libre au point de dynamiter tous les codes. Dès ses débuts, il refuse les clones et fais défiler toutes sortes de personnes. Pour lui, la beauté n'a pas qu'un seul modèle.
Ce que j'aime en lui, c'est le mélange des genres. J'aime autant le styliste que l'homme et sa philosophie.
Ce grand timide a toutes les audaces. Il créé des jupes pour hommes, revisite les classiques. Il impose des mariages jusqu'alors impossibles. Sa mode métissée reflète les changements de la société. Toujours à l'affût comme en témoigne Farida Khelfa.
C'est quelqu'un que je n'ai jamais vu pas travailler. Même en vacances, il dessine.
De Madonna à Lady Gaga, sans oublier Yvette Horner, Jean Paul Gaultier collectionne les amitiés prestigieuses. Il se dit artisan et non artiste. C'est la pin-up Dita Von Teese qui a clos son dernier défilé.
Laurent Delahousse : Votre source d'inspiration.
Jean Paul Gaultier: C'était plutôt la banlieue, je suis d'Arcueil. Pour moi, il n'y avait pas de frontières dans la beauté. Du fait de l'amour de ma grand-mère, j'avais confiance en moi. Du coup, j'essayais de les montrer. J'ai travailél chez Jean Patou, et il y avait des codes stricts. Mais je me disais que non, ces codes ne sont pas vrais.
Laurent Delahousse: On disait que vous etiez un créateur de gauche.
Jean Paul Gaultier : Cela s'est fait naturellement, de façon spontanée. Et aujourd'hui, il y a un rsique de s'embourgeoiser ? Vous êtes encore libre.
Jean Paul Gaultier: J'ai encore cette chance d'être encore à la tête de ma société. J'ai un partenaire, mais j'ai gardé ma liberté créatrice.
Laurent Delahousse : Qu'aimez-vous chez les femmes.
Jean Paul Gaultier : Elles ont une grande force créatrice. En général, ce sont les femmes qui sont les plus courageuses.
Laurent Delahousse : Pourquoi avoir habillé Mylène Farmer.
Jean Paul Gaultier : Elle et madonna, elles ont de la personnalité et du mystère. Et en même temps, elles savent ce qu'elles veulent dire. Une dernière question: Que pensez-vous du look de notre Président et de sa marque de fabrique, la cravate légèrement de travers.
Jean Paul Gaultier : Le casque de scooter, il aurait pu le laisser aux Daft Punk.
Deux images de sport: d'abord les larmes de Rafael Nadal. Le joueur espagnol blessé au dos a dû s'incliner en finale de l'Open d'Australie face au Suisse Vawrinka qui remporte ainsi son 1er titre du Grand Chelem.
FootbaIl avec la Ligue 1. L'Olympique lyonnais retrouve progressivement son rang: victoire 3 à 0 face à Evian-Thonon. Lyon est désormais 5e au classement.
Voilà, c'est la fin de ce journal. Tout de suite, la météo de Anaïs Baydemir, puis cinéma ce soir, "Un crime au paradis" avec Jacques Villeret, Josiane Balasko et André Dussolier. Demain, l'information, c'est dès 6H30 dans Télématin. A 13H, Elise Lucet et à 20H, David Pujadas. Passez une très belle semaine. On se quitte avec les images du titre européen de l'équipe de France de handbaIl qui a une nouvelle fois été au rendez-vous. Victoire face au Danemark.
Sous-titres : D, Baril, C. Lambert, N. Lambert, S. Benoits, P. Palacios, K. Lempereur, F. Blanc et P. Perna.
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