Jean-François Copé : un frein dans l'ascension

Pour Jean-François Copé, c'est un coup d'arrêt à une carrière menée tambour battant. La fin d'une longue ascension.

Sciences-Po, l'ENA, service militaire, le cv est parfait.

C'est vers 7 ou 8 ans qu'il a dit qu'il voulait être président.

Une ambition revendiquée avec une méthode.

La meilleure technique quand on est jeune, qu'on a du talent et qu'on veut servir son pays, c'est qu'avant même que la porte nous soit arrivé sur le nez, on met le pied.

Pour le tempérament, il n'y a qu'à regarder la statuette de Zorro, posée sur son bureau.

Le principe de Zorro est que c'est un homme vaillant et que lorsqu'il tombe du cheval se relève toujours.

Si on lui barre la route, il n'abandonne pas. Jean-François Copé fut plusieurs fois ministre sous Jacques Chirac. Il est banni du gouvernement par Nicolas Sarkozy. Jean-François Copé prend alors la tête du groupe UMP et mène la vie dure au chef de l'Etat.

Je garantis 100% de liberté de débat au sein de notre majorité.

Pour le faire taire, le président lui donne les clés de l'UMP en échange de son soutien pour la campagne de 2012. Après la défaite, Jean-François Copé croit son heure arrivée. Objectif : garder le contrôle de l'UMP en vue de 2017. Mais il sera contesté. Face à François Fillon, il se démarque à droite.

Je peux comprendre l'exaspération de certains de nos compatriotes. Père ou mère, rentrant du travail, apprenant que leur fils s'est fait arraché son pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadar.

Guerre sanglante contre F. Fillon. Le soir du vote des militants, Jean-François Copé s'autoproclame vainqueur des urnes.

Je ne laisserai pas voler la victoire aux militants.

Accusé de tricherie, Copé se maintient à la tête de l'UMP mais il en paiera le prix. Mal aimé dans les sondages, le camp Fillon ne le lâche pas.

Je sais que les dernières épreuves de l'année ont été dures.

L'affaire des surfacturations porte le coup de grâce. Il aura du mal à remonter sur son cheval.