Jack Ma : le numéro un du commerce en ligne
Après le lien et le dialogue commercial relancé avec le Qatar, la semaine prochaine, François Hollande s'adressera a la Chine. Le chef de l'Etat déroulera le tapis rouge à une trentaine de grands patrons chinois. Parmi eux, un homme, il s'appelle Jack Ma. Il est le numéro un mondial du commerce en ligne. Un homme atypique dont la parole est rare dans les média.
Jack Ma a le sens de la mise en scène. Devant quelque-uns de ses 24.000 employés, c'est un vrai show. Toute la Chine l'écoute comme un oracle. Sec comme un coup de sabre, un visage pétillant d'intelligence, rien ne le prédisposait à devenir l'un des patrons les plus en vue et les plus riches de Chine. Il était prof d'anglais et le revendique toujours.
(En anglais) Sans l'anglais je n'aurais pas découvert l'Internet. La plupart des fondateurs du groupe Alibaba étaient des profs. Au début on était très pauvres, habitués a la pauvreté. Maintenant on a plein d'argent mais on n'est toujours pas habitués à ça.
Il "pèse" près de 3 milliards d'euros. Une fortune faite en moins de 20 ans. Dès 1995 il pressent ce qu'Internet, alors balbutiant, peut apporter. Avec 17 copains il consacre ses économies, 1.500 euros, à lancer une plateforme de vente par Internet, avec un modèle économique original.
100 millions de personnes achètent chaque jour sur nos plateformes ! Même avec de faibles frais de publicité, ça nous rend riches.
Ce site Taobao draine 120 milliards d'euros par an.
Ce sont les transactions entre PME. En ce moment il y en a près de 8,5 millions.
Chez Alibaba comme chez Google, on est encourage à faire du sport, à discuter, à proposer des innovations. Des relations humaines révolutionnaires en Chine. Dans ce pays, le e-commerce représente 6 % du commerce, dans 5 ans ce devrait être 30 %. Jack Ma pouvait donc prendre un peu de large. A 48 ans, le mois dernier, il a annonce sa "préretraite", pour se consacrer entre autres à sa passion : le Taï Chi.
Dans une Chine qui va très vite, le Taï Chi nous aidera à trouver la force de la lenteur. On ne sait pas profiter de la vie, les Chinois doivent apprendre ça. 35 h de travail par semaine et profiter des plaisirs de la vie. Développer le bon goût, c'est de ça dont la Chine a besoin. Nous voulons aider plus de PME françaises qui ont cette culture, pas seulement Vuitton, à venir en Chine.
Un milliardaire chinois qui fait l'éloge des 35 h, qui prend le temps de faire de la calligraphie, c'est peu banal. Il écrit "zen". C'est tout dire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.