Italie : 700 migrants secourus au large de la Sicile
3 semaines après le drame de Lampedusa, 700 migrants ont été secourus la nuit dernière au large de la Sicile. Notre équipe a rejoint la Marine nationale italienne.
C'est un des plus gros navires de guerre italiens. Il est au coeur du dispositif mis en place par l'Italie pour secourir les migrants. A notre arrivée sur le navire, rien d'anormal. Il faut descendre dans ses entrailles, pour découvrir l'ampleur du drame qui a été évité la nuit dernière. Des dizaines d'hommes et de femmes épuisés, et de jeunes enfants. 318 personnes secourues à bord de duex bateaux.
On s'approchant de Lampedusa. L'armée nous a fait quitter notre bateau et transférer ici.
C'est très dangereux comme voyage.
C'est un bateau amphibie et les réfugiés ont été transférés sur des bateaux pneumatiques, avant d'intégrer le navire. C'est la première fois qu'une telle opération a eu lieu en Méditerranée. Chaque arrivant est fouille, car c'est une zone militaire. Ces réfugiés sont syriens, érythréens pour la plupart. Contents d'être en vie mais inquiets d'être aux mains de militaires.
Quand on a vu l'armée, on a eu peur. On veut la Croix-Rouge.
La police italienne est aussi à bord. Empreintes digitales, photos, il s'agit de recenser les identités. Des opérations administratives faites a l'arrivée habituellement. Elles ne changeront rien au statut, ni au traitement des migrants.
On leur donne des numéros our les transferts.
Les migrants ont la possibilité de refuser d'avoir leurs empreintes digitales prélevées. Toutes ces opérations doivent durer quelques heures, le temps que le bateau atteigne les côtes italiennes.
L'équipage du San Marco a repéré les bateaux dans la nuit. Ils n'était pas particulièrement en détresse, mais les barques étaient trop chargées, menaçant de chavirer. Les Italiens ne veulent pas prendre le risque de voir d'autres naufrages se dérouler sous leurs yeux. Le chef de la marine nationale est venu le dire en personne.
L'important est de sauver des vies humaines. Nous avons un telle afflux de réfugiés que nous ne pourrions pas faire face sans utiliser.
Les gros moyens, c'est aussi un signal fort envoyé à Bruxelles pour que l'Union européenne ne laisse pas l'Italie régler seule un problème qui concerne toute l'Europe.
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