Invité : Patrick Blanc et le mur végétal
On l'appelle l'homme vert parce qu'il a crée il y a 30 ans le premier mur végétal. Il installe des tableaux de plantes sur les façades du monde entier. Il inaugure aujourd'hui une nouvelle fresque végétale à Paris. Voici maintenant l'invité des Cinq Dernières Minutes. Et cet invité c'est Patrick Blanc. Vous avez créé 250 murs de végétaux dans le monde. Vous en inaugurez un nouveau aujourd'hui en plein Paris. L'Oasis d'Aboukir, parlez-nous de ce projet. Comment est-il né ? Pourquoi était-ce si important de remettre du vert dans ce quartier.
Patrick Blanc : Ce quartier est le 2e ardt de Paris, le quartier des textiles Il n'y a pas beaucoup de place pour le vert, donc c'était important. Le propriétaire de l'immeuble a décide de me faire faire un jardin extérieur pour les passants C'était une belle aventure, excitante, d'autant que c'était oriente sud-ouest. Les plante sont très fleuries contrairement au Quai Brnaly qui est au nord.
Comment avez-vous procédé ? On va voir la façade vierge puis la mise en place de votre réalisation.
Patrick Blanc : Ce qu'il y a en haut est plus exposé au soleil et a la déshydratation Donc il faut choisir les plantes comme des strates; C'est comme en forêt, la canopée et en dessous le sous-bois. J'ai choisi 250 espèces différentes en haut et en bas.
Cela fait 30 ans que vous avez invente le premier mur végétal. Vous avez mis en place des techniques qui permettent de ne pas endommager le bâtiment.
Patrick Blanc : La technique c'est agrafer une serpillière sur une planche en plastique C'est simple et très léger. je l'ai créée il y a 40 ans. Au départ je voulais faire un filtre. Cela pèse moins de 20 kg par m2. Mais ça veut dire qu'il n'y a aucune limite de travail sur la hauteur.
Que souhaitez-vous susciter chez le promeneur qui passe devant ce jardin vertical.
Patrick Blanc : Il y a une forme d'émotion car les immeubles dans le quartier sont "à touche-touche". Cette petite place, on la voit de loin avec le vert qui dépasse. C'est une oasis. Ce qui importe pour le promeneur, c'esst une impression de nature dans la ville. Il y a longtemps on vivait dans des cavernes avec des plantes qui poussaient On était lié aux plantes, même quand on était dans les grottes.
C'est utile aussi parce que ces murs végétaux deviennent des refuges pour la biodiversité. C'est un oasis mais aussi un isolant hors pair.
Patrick Blanc : Oui, les oiseaux et insectes s'en fouttent de savoir d'où vient la plante, Chine ou ailleurs. Ce qui les intéresse, c'est le nectar, les fruits, les refuges pour les nids. Différents animaux trouvent leur zone d'intérêt. Plus on a d'espèces, moins on a de maladies.
De quoi rêvez-vous maintenant? Quel bâtiment aimeriez-vous recouvrir.
Patrick Blanc : C'est pas en terme de bâiments, la prouesse ne m'intéresse ps Mon rêve est de réinstaller la ville où on ne l'attend pas. J'ai un projet sur 13 km à Kuala Lumpur. Faire dans des parkings, comme au Bharein. C'est très important car la nature doit revenir vers nous. Il y a ce tryptique : la ville, l'homme, la plante.
Patrick Blanc, merci. Pour voir votre nouveau mur végétal, l'Oasis d'Aboukir à l'angle de la rue d'Aboukir et de la rue des Petits-Carreaux à Paris. Fin de cette édition, merci de l'avoir suivie. Tout de suite, la météo de Philippe Verdier. A 20H, vous avez rendez-vous avec David Pujadas.
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