Invité : Frank Dubosc

Evidemment, c'était un clin d'oeil. Bonsoir Franck Dubosc. L'île déserte, c'est le lieu de votre nouveau spectacle, "Franck Dubosc à l'état sauvage", en ce moment au Casino de Paris, puis en tournée dans toute la France. Vous vous êtes dit que vous seriez mieux loin et seul pour observer nos travers.

Franck Dubosc : C'est un prétexte. Tout m'emmerde. C'est un prétexte l'île déserte, ça me faisait voyager. Jamais je ne serais capable de quitter ma femme et mes enfants.

Marie Drucker: "Le succès m'emmerde. J'ai peur que ça s'arrête". C'est vrai pour vous.

Franck Dubosc : C'est trop court le succès. C'est comme le sexe. On voudrait que ça dure toute la nuit, puis au bout de 5 ou 6 heures, c'est fini. J'ai fait une liste des choses qui m'emmerdent ou me manquent.

Je vois qu'il y a déjà la télé. C'est pour Franck Dubosc ? Franck Dubosc. Sa soucre d'inspiration, c'est lui.

En ce moment, tout m'emmerde.

C'est le thème de son nouveau spectacle, son ras-le-bol de la société, passé au crible des arnaques, de la paternité : il est papa de deux petits garçons.

Tiens chérie, tu peux me le garder 5. Ou. 10 ans, s'il te plaît? Avoir un enfant, c'est comme un tsunami, sauf que la vague repart jamais.

Il a été un enfant plutôt timide, élevé en Normandie, très proche de sa mère Jeannine qui lui donne ici la réplique. L'autodérision, c'est dans les gènes.

La Blanchard, elle a l'air con celle-là.

S'il te plaît maman, le bourgeois ne parle pas avec l'accent de Grand-Quevilly.

Pour l'humoriste, tout est parti d'un cadeau.

On lui a offert à Noël un petit théâtre de marionnettes. Il faisait de petits sketches tout seul. Il écrivait très bien et était très poète.

Un jeune poète qui rêve d'être comédien.

Vous faites quoi en ce moment.

Ma dernière année de conservatoire.

Trois ans au conservatoire de Rouen et des débuts de jeune premier.

J'étais trop beau pour faire les moches, et trop moche pour faire les beaux.

Il enchaîné lés émissions dé télévision, lés téléfilms, les one man shows, ou les "Petites annonces" d'Elie. En 2006, il devient Patrick Chirac, pour la France entière. 5 millions d'entrées pour ce film inspiré de ses 36 ans de camping, avec sa propre famille. Suivent des films où il s'amuse de ses personnages. Les femmes l'adorent.

Il a un charme fou.

Un éternel gamin dont le terrain de jeu préféré reste la scène, histoire de jouer encore et encore.

Marie Drucker : Il a fallu attendre l'année dernière pour vous voir jouer sur scène un rôle dramatique dans "lnconnu à cette adresse", Le public vous découvre comique, humoriste, seul en scène ou avec Elie Semoun pour "Les petites annonces". Votre parcours s'est construit de façon particulière. En 1985, vous jouiez dans le film de Michel Lang "A nous les garçons".

Franck Dubosc : C'est une peridode qui m'a beaucoup appri. Je suis allé à Londres, je ne cherchais pas à être connu. Je m'en suis servis pour les One Man Show. Marie Drucker : Le public C'était cela votre ambition initiale, monter sur scène pour faire rire.

Franck Dubosc : Je voulais être un acteur, monter les marches à Cannes. Ce me plait mieux, mon rêve de gosse m'aurait déçu.

Marie Drucker : C'est à vous que l'on confie depuis quelques années tous les rôles comiques ou populaires dans "Camping", "Astérix", "Bienvenue à bord", "Boule et Bill". Pourquoi séduisez-vous le grand public.

Franck Dubosc : Je n'en sais rien. Ceux qui m'aime savent que je pense comme eux. Je n'ai jamais oublié qui je suis, d'où je viens. Je ne suis pas ce personnage. Je suis un garçon ordinnaire qui vit quelque chose d'extraordinnaire.

Mon cher Martin, qui est cet Adolf Hitler qui semble en voie d'accéder au pouvoir en Allemagne ? Ce que je lis m'inquiète beaucoup.

Max, je crois qu'à nombre d'égards, Hitler est bon pour l'Allemagne. Il possède une force que seul peut avoir un grand orateur. le fameux texte de Kressmann Taylor. C'était important d'avoir un rôle dramatique.

Franck Dubosc : J'avais très envie de jouer avec Richard Berry. C'est un beau rôle. C'est un texte sublime, je n'avais rien à prouver à personne. J'aime faire rire.

Marie Drucker : Merci Franck Dubosc d'avoir répondu à nos questions. "A l'état sauvage", tournée dans toute la France jusqu'en mai 2014.