Invité : Fabrice Luchini, "Une heure de tranquillité"

Comme promis maintenant, notre invité. C'est l'un des gros succès de l'année et vous verrez très bientôt la pièce en direct sur France 2. Fabrice Luchini revient au théâtre Antoine à Paris avec "Une heure de tranquillité" de Florian Zeller, déjà jouée devant une salle comble au Printemps. Bonsoir Fabrice Luchini. Vous appréciez, goûtez encore le succès public ou après des années de succès, vous êtes repus et peut-être blasé ? Qui peut-être blasé de ça.

Fabrice Luchini : Je ne vois pas qui répondrait qu'il s'en fiche.

David Pujdas : On peut avoir le sentiment qu'on n'a plus rien à prouver? et qu'on a suffisament reçu de bravo pour son ego ? Fabrice Luchini: C'est le concept pré-retraite, j'ai la carte Vermeil J'ai 62 ans, j'ai la carte vermeille. Je fais du Zeller demain, je vais commencer par des phrases chocs. Le public rit parce qu'on voit deux univers s'affronter. La langue de Zeller est un plaisir infini.

David Pujadas : "Une heure de tranquillité", c'est un vaudeville. L'histoire d'un homme qui a une belle vie, une femme, une maîtresse, qui met la main sur un album de jazz dont il rêvait et qui rêve de l'écouter tranquillement. Mais tout un tas d'événements vont l'en empêcher. Extrait.

J'ai besoin de dire la vérité à Nathalie.

Non mais ça va pas.

Si, nous lui devons bien ça.

Tu veux tout dire à Nathalie.

C'est pour ça que je suis venue.

T'es complètement folle. Il n'y pas 36 possibilités. Soit tu es folle, soit tu es conne.

Pourquoi tu deviens grossier.

Tu veux qu'on arrête, très bien, je me plie à ta volonté mais il n'y a aucune raison de tout dire à Nathalie.

C'est ma meilleure amie, je la connais depuis toute petite.

Mais enfin, justement.

Et puis, il faudra bien percer l'abscès.

Mais pourquoi aujourd'hui bordel de merde.

David Pujadas : Ce sont les répétitions qu'on a vu. C'est le même métier de faire les grands textes et le vaudeville qui fait rire tout le monde.

Fabrice Luchini : C'est le même métier. Il a une écriture. Il faut arriver à suivre l'écriture de ZeIIer qui est magnifique. Vous passez le plat, comme tous les acteurs. Vous vous passez votre information, vous ne faites pas un numéro. Dans une Zeller, il y a une innocence C'est un philosophe essayiste.

David Pujadas : Vous aimez l'actualité, voici l'image de Josiane Balasko. Elle commentait aujourd'hui l'affaire Leonarda. Elle dit avoir honte pour Ie gouvernement.

Fabrice Luchini : Cette indignation c'est sincère cheze Josianne.