Cet article date de plus de trois ans.

Données personnelles : enquête ouverte sur l'application Clubhouse en France

La Cnil veut se pencher sur la manière dont l'application américaine, qui permet d'organiser des salons audio, utilise les informations privées de ses usagers.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une photo d'illustration de l'application Clubhouse, en 2021. (JAAP ARRIENS / NURPHOTO / AFP)

Les données personnelles sur Clubhouse sont-elles suffisament protégées ? La Cnil, gendarme français des données personnelles, a ouvert une enquête sur la manière dont le réseau social Clubhouse utilise les informations privées de ses usagers, a-t-elle annoncé mercredi 17 mars.

"L'enquête doit permettre de confirmer" si la législation européenne sur la protection des données (RGPD) est bien applicable à la société, et si celle-ci le respecte, a précisé dans un communiqué la Cnil, en expliquant qu'en cas de non-respect, elle pourrait "le cas échéant, faire usage de ses propres pouvoirs répressifs".

Clubhouse, une application américaine, est un réseau social audio, qui permet à ses utilisateurs de se regrouper dans un salon virtuel pour avoir une conversation. La récente application a été dopée par les mesures de confinement adoptées dans le monde entier pour cause de crise sanitaire.

Une pétition avec plus de 10 000 signatures

En France, elle a été utilisée notamment par le ministre Jean-Baptiste Djebbari, ou la sénatrice Nathalie Goulet, pour communiquer directement avec le public. Mais l'application a fait l'objet de questions sur son utilisation des données privées de ses utilisateurs, ou sur sa sécurité technique.

En France, "une pétition rassemblant à ce jour plus de 10 000 signatures circule actuellement pour alerter la Cnil sur de possibles atteintes à la vie privée par l'application Clubhouse", a indiqué la Cnil dans son communiqué. Selon la Cnil, Clubhouse n'a selon ses premières vérifications "aucun établissement dans l'Union européenne". Le gendarme français est donc fondé à mener sa propre procédure, "comme chacun de ses homologues européens", a-t-il expliqué.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.