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Vidéo 5G : les ondes électromagnétiques sont-elles à l'origine de cancers chez les salariés d'Atos ?

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
Complément d'enquête. 5G : les ondes électromagnétiques sont-elles à l'origine de cancers chez les salariés d'Atos ?
Complément d'enquête. 5G : les ondes électromagnétiques sont-elles à l'origine de cancers chez les salariés d'Atos ? Complément d'enquête. 5G : les ondes électromagnétiques sont-elles à l'origine de cancers chez les salariés d'Atos ?
Article rédigé par France 2
France Télévisions

La 5G et le déploiement de nouvelles antennes-relais qui va l'accompagner suscitent de nombreuses craintes. Quels peuvent être les effets des ondes électromagnétiques sur notre santé ? Ont-elles un lien avec ces cancers du cerveau diagnostiqués chez plusieurs salariés d'une entreprise des Yvelines ? Extrait de "Complément d'enquête" du 12 novembre 2020.

Basée aux Clayes-sous-Bois, dans les Yvelines, l'entreprise Atos est une multinationale française spécialiste des services informatiques, un géant du numérique. Cerné par trois antennes-relais, son bâtiment central renferme salles informatiques, serveurs, alimentations électriques... soit de nombreuses sources de rayonnement électromagnétique. 

De multiples sources de rayonnement électromagnétique

Gérard Duchastenier a passé plus de trente années dans l'entreprise. Quand les journalistes de "Complément d'enquête" ont recueilli son témoignage, cet ancien ingénieur informatique luttait contre un cancer depuis plus d'un an. Celui-ci s'est déclaré en 2019, quatre ans après sa retraite. A l'IRM, on lui a trouvé un gliome (ou glioblastome), une tumeur très agressive, dans la région temporale droite. 

Les journalistes ont pu identifier les locaux dans lesquels il a travaillé – juste en face d'une antenne-relais pour l'un d'entre eux, ou bien en sous-sol, dans une salle informatique qu'il partageait avec un collègue.

Deux heures par jour au téléphone portable

"C'était très proche des serveurs, explique-t-il. Ces gros serveurs, c'est plein de composants informatiques qui vibrent. On sent bien que ce n'est pas bon... mais après tout, c'est le métier."

Lorsque Gérard Duchastenier prend connaissance de sa maladie, il contacte son ancien collègue. Comme lui, il passait deux heures chaque jour au téléphone portable. Comme lui, cet ancien collègue est atteint d'un gliome, apprend-il... mais "du côté gauche... puisqu'il est gaucher", précise-t-il. Avant d'ajouter : "Et c'est vrai que là, j'ai fait le lien avec le champ électromagnétique... les conditions de travail." 

Sept cas de gliomes avérés chez les salariés entre 2015 et 2019

Dans l'entreprise, les deux ingénieurs n'étaient pas seuls à avoir développé un gliome. Entre 2015 et 2019, sept cas de ce cancer rare du cerveau ont été avérés chez les 1 000 salariés d'Atos, et dix autres dans les environs du site.

Gérard Duchastenier est mort le 22 juillet 2020. Depuis cette date, un huitième cas de gliome a été découvert sur le site des Clayes-sous-Bois. Au siège d'Atos, trois nouveaux cas de cancer du cerveau ont également été détectés dans un seul et même bureau. Une enquête a été lancée pour faire la lumière sur l'environnement de travail.

Extrait de "5G : l'onde d'un doute", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 12 novembre 2020.

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