Cyberdéfense : comment la France traque les "infox"
Des dizaines de militaires traquent chaque jour les fausses informations sur l’armée française ou bien s’entraînent à anticiper de potentielles cyberattaques.
Dans des bureaux à Paris, ils sont 80 militaires et civils à enquêter sur les "infox". À l’aide de leur clavier et de lignes de code, chaque groupe a un rôle bien précis. Ces experts défendent un pays contre les cyberattaques, une île imaginaire au large du Royaume-Uni. Sur un écran, chaque petit ordinateur correspond à un système vital comme des hôpitaux ou des centrales nucléaires menacés par des attaques. Si la France s’entraîne autant, c’est qu'elle est déjà en guerre sur le terrain de la désinformation. En Centrafrique et au Mali, les soldats de la force Barkhane sont, selon eux, attaqués sur les réseaux sociaux.
Les militaires français visés par des campagnes de désinformation
Depuis plusieurs années, des rumeurs et des fausses informations visent les militaires français. Les Français sont par exemple accusés d’avoir pillé des réserves d’or, à l’aide de photomontages. Ils sont également accusés d’avoir dissimulé un charnier près d’un camp dans la ville de Gossi. Selon l’armée française, c’est une mise en scène orchestrée par des soldats russes du groupe paramilitaire Wagner. Ces fausses informations ont pour objectif de déstabiliser l’armée et la présence française en Afrique.
Sur Facebook, des comptes anonymes apportent en revanche leur soutien à la France, en étant parfois très virulents contre les Russes. Le réseau social aurait déjà supprimé 150 faux comptes créés par des militaires français. Une stratégie d’influence aux limites de la désinformation mais qu’assume le commandement. Selon les informations de France Télévisions, ils seraient des dizaines de militaires dédiés à cette tâche, mobilisés sur la situation en Afrique tout en surveillant la guerre en Ukraine.
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