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Cyberattaques : 600 enquêtes ouvertes par le parquet de Paris depuis janvier 2022

Hôpitaux, collectivités, grandes et petites entreprises... Personne n'est épargné par ces hackers qui s'attaquent aux systèmes informatiques : elles ont été multipliées par dix en trois ans seulement.
Article rédigé par franceinfo, David Di Giacomo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les cyberattaques ont été multipliées par dix en trois ans en France. (NICOLAS CREACH / MAXPPP)

Dernières cibles en date, début décembre : l'hôpital de Versailles ou encore le conseil régional de Normandie. La France n'a jamais connu autant de cyberattaques. Elles ont été multipliées par dix en trois ans seulement. Derrière ces piratages informatiques se trouvent des groupes criminels internationaux très bien organisés.

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En France, les plus actifs, ce sont les hackers russophones du groupe "Lockbit". Une trentaine de cyberattaques d'ampleur leur sont attribuées cette année, notamment celle commise en septembre dernier sur le Centre hospitalier sud francilien à Corbeil-Essonnes. Ils sont également derrière les vols de données du géant français de l'armement Thalès.

La section "cyber" du parquet de Paris, qui a une compétence sur tout le territoire, a ouvert près de 600 enquêtes pour des attaques cyber depuis le début de l'année contre seulement 65 il y a trois ans.

Des attaques par rançongiciel 

Parmi tout ces attaques, celles par rançongiciel sont les plus nombreuses. Elles sont passées de 19 seulement en 2019 à 397 cette année. Les pirates introduisent un logiciel malveillant dans votre système informatique. Ce logiciel crypte vos données et les hackers vous réclament ensuite une rançon pour vous redonner l'accès à vos fichiers. Ces rançons peuvent dépasser les 10 millions d'euros. Concernant le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes, elle n'a pas été payée et les données de santé de certains patients et membres du personnel ont été dévoilés sur le dark web.

L'hôpital Mignot de Versailles a d'ores et déjà annoncé qu'il fera de même, la rançon ne sera pas versée. L'établissement, dont les urgences, fonctionne à ce jour toujours en mode dégradé. Les entreprises et les collectivités françaises sont encore mal préparées contre ces prises d'otage informatiques.

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