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Comment va fonctionner le "Campus Cyber", inauguré dans le quartier de la Défense ?

Installé dans le quartier de la Défense, près de Paris, il a vocation à devenir un lieu de partage d'innovations et de bonnes pratiques d'hygiène numérique.

Article rédigé par franceinfo - Franck Cognard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une personne devant un ordinateur à Angers (Maine-et-Loire), le 25 avril 2021. (MAXPPP)

L'immeuble de 13 étages doit regrouper l'élite publique et privée de la lutte contre la criminalité sur internet. Emmanuel Macron inaugure mardi 15 février le Campus Cyber, à la Défense, aux portes de Paris. 

Venues du ministère de l'Intérieur, de celui des Armées, d'administrations, de grands groupes industriels ou de startups, quelque 1 800 personnes vont se regrouper au sein de ce pôle, avec l'ambition de devenir un lieu de partage d'innovations et de bonnes pratiques d'hygiène numérique. Ce campus a un principe : celui de la "machine à café". On s'y croise, on se parle. Dans cette tour de la Défense, vont se retrouver des agents de la DGSE, des gendarmes, des policiers, des personnels d'Orange ou de Thalès, de PME, de startups, d'administrations, d'hôpitaux...

La France en retard

Ce campus veut être, pour ses concepteurs, un endroit où ça réfléchit ensemble, ça conçoit ensemble, ça se protège ensemble. Et il doit aussi rattraper le retard : il arrive douze ans après Skolkovo, le modèle russe, huit ans après CyberSpark, le modèle israélien... En Israël, d'ailleurs, l'armée est au coeur du campus, ce ne sera pas le cas ici. Les situations sont différentes, mais l'idée reste la même : puisqu'il y a des attaques, il faut savoir se défendre et contre-attaquer ensemble, pas chacun dans son coin.

Invité de franceinfo, mardi 15 février, le général Marc Boget, commandant de la gendarmerie dans le cyberespace, précise : "On n’est jamais à l’abri mais on s’y prépare. (...) Dans le monde, il y a une attaque toutes les onze secondes par rançongiciel. Nous sommes 7500 aujourd’hui, nous serons 10 000 en 2023 pour augmenter le niveau de réponse des gendarmes".

Avant de donner un exemple concret de la menace actuelle : "On a constaté une multiplication par neuf des cyberattaques sur les derniers JO et on s’attend à la même chose pour Paris 2024. On se met en position pour les bloquer".

Il suffit en effet de se rappeler, en 2021, des attaques informatiques contre rançon des hôpitaux de Dax et Villefranche-sur-Saône. Des établissements paralysés sur le moment, qui reviennent, pendant des mois, aux dossiers papier, comme un retour au Moyen Âge dans un monde ultra connecté.

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