La répression des fraudes s'attaque aux YouTubeurs qui pratiquent la publicité dissimulée
La DGCCRF reproche aux stars du web d'être payées par des marques pour parler de leurs produits, sans mentionner clairement qu'il s'agit d'une publicité.
Les YouTubeurs sont dans le collimateur de la répression des fraudes. La DGCCRF a annoncé, lundi 7 mars, avoir ouvert une enquête "en début d'année" sur la publicité dissimulée dans les vidéos des stars du web. Ces dernières vivent en effet à la fois de la publicité générée par l'audience de leurs chaînes, mais aussi souvent de contrats passés avec des marques, rapporte Le Monde.
La DGCCRF reproche aux YouTubeurs d'être payés par ces marques pour parler de leurs produits, sans mentionner clairement l'existence de contrats avec ces entreprises. "A l'image de faux avis de consommateurs, il s'agit d'une pratique commerciale trompeuse", explique la répression des fraudes.
Les agences de publicité elles aussi visées
Le secrétariat d'Etat au Commerce avait déjà mis en garde les YouTubeurs contre ces pratiques en décembre 2015. Plusieurs d'entre eux, qui ont continué à faire de la publicité dissimulée, seront sanctionnés "avant l'été". La DGCCRF peut leur imposer des amendes allant jusqu'au montant perçu pour vanter les mérites des produits de certaines marques.
La répression des fraudes proposera d'abord une "transaction à l'amiable", via le procureur de Paris, selon Le Monde. Si aucun accord n'est trouvé, les YouTubeurs seront poursuivis devant le tribunal correctionnel de Paris et risquent de voir leur sanction alourdie.
Les agences de publicité à l'origine de ces contrats sont elles aussi dans le viseur de la DGCCRF : si elles ont forcé les YouTubeurs à cacher leurs relations avec une marque, elles seront elles aussi passibles de poursuites et d'une lourde amende.
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