Intermittents du spectacle : quelles revendications ?

Bonsoir Valéry Lerouge, 3 questions simples pour comprendre. Qui sont les intermittents.

Valéry Lerouge : De l'éclairagiste de théâtre au chroniqueur radio, la maquilleuse ou le menuisier de cinéma, ils sont 254.000 intermittents du spectacle. Leur spécificité, ils doivent travailler 507 h sur 10 mois, pour ouvrir 8 mois de droits au chômage, ce qui est plus avantageux que le régime général.

David Pujadas: Ce régime est-il trop coûteux.

Valéry Lerouge : La Cour des comptes a calculé que sur 2011, 232 millions d'euros de cotisations ont été versés par les intermittents pour 1,26 milliard perçus en indemnités. Mais si ces artistes et techniciens n'étaient pas intermittents, ils seraient quand même indemnisés comme chômeurs. Et le surcoût réel ne serait plus "que" de 320 millions d'euros. Pourquoi la nouvelle convention adoptée par les partenaires sociaux provoque t-elle la colère.

Valéry Lerouge : Leur régime en tant que tel n'est pas menacé, mais la réforme augmente la période de carence, durant laquelle le chômeur ne perçoit rien. Le "différé d'indemnisation" (lié au niveau de salaire) ne touche que 9% des intermittents parmi les plus aisés aujourd'hui. Il en concernerait 48% avec la réforme, y compris ceux qui touchent moins de 900 euros par mois.