Indépendance écossaise : un débat qui enflamme

En Ecosse, le grand référendum sur l'indépendance, c'est demain. Depuis quelques heures, la plupart des sondages donnent le NON en tête. Le débat enflamme tout le Royaume-Un et tout le monde s'en mêle. Des stars de rock, de foot. Même la Reine est un peu sortie de sa réserve. Alors bien sûr, à Edimbourg, dans les pubs, on ne parle que de ça.

Les suppliques du Premier ministre David Cameron ne suffisent pas. Les prises de position des stars contre l'indépendance ne font pas pencher la balance. Même la Reine, censée rester neutre, a glissé aux fidèles écossais: "réfléchissez bien aux conséquences pour l'avenir". Dans la dernière ligne droite, les Ecossais hésitent. Nous les avions rencontrés dans leur lieu favori : le pub.

Pourquoi ne saisirions-nous pas cette chance d'être indépendants.

Pourquoi vouloir diviser, fragmenter encore plus ? On peut pousser ce raisonnement jusqu'à l'absurde.

Il y a ceux qui sont pour le "oui".

L'Ecosse est un pays traditionnellement de centre gauche. Elle n'a pas à Londres le gouvernement pour qui elle a voté. Cela vaut le coup de prendre le risque. On doit saisir cette opportunité maintenant. Beaucoup de peuples dans le monde n'ont pas cette chance de pouvoir décider pour eux-mêmes.

Il y a ceux clairement pour le "non".

Cette dernière marche est un pas trop loin. Un divorce total représente un risque énorme. Il n'y aura pas de retour en arrière. Si l'Ecosse réalise que cela ne fonctionne pas, elle se retrouvera toute seule.

Certains hésitent encore.

Il y a une partie de moi qui se dit que je prends une mauvaise décision mais je penche à 80% pour le oui.

Ils s'accordent tous sur un point: que Londres leur montre plus de considération.

Ces panneaux existent depuis 1987.