Cet article date de plus d'onze ans.

Immersion : vendanges dans la vallée du Rhône

Publié
vidéo : 40min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

clé pour un secteur économique essentiel du pays. Avant de prendre la direction de la vallée du Rhône, Christophe de Vallambras est avec nous. Un premier chiffre, celui de la production de bouteilles de vin en France. 6 milliards de bouteilles de vin sont produites chaque année en France. Nous sommes le premier producteur mondial. Il faut dire que nous faisons du vin dans 17 de nos 22 régions, regardez : Malgré une légère baisse, due à la concurrence étrangère en augmentation, nous produisons toujours 17 % du vin mondial et nous sommes leader du marché. En France, la filière atteint 11 milliards d'euros par an et fait vivre 550.000 personnes.

Laurent Delahousse : Merci Christophe. C'est l'heure des récoltes, un peu plus tardives que prévues dans la vallée du Rhône. Une période pendant laquelle les viticulteurs sont fébriles. Notre immersion dans un domaine renommé.

Seul le vrombissement d'un moteur réveille pour l'instant la colline. Mais un peu plus haut, un bataillon est en ordre de marche.

On prend son panier.

C'est une bonne cuvée. S'il y a des raisins avec un peu de pourriture, on trie bien ! On ne met que les bons raisins dans les paniers.

Allez, en piste.

Vues les consignes, le "bon courage à la fin". Mais ça va le faire.

Car la pente atteint parfois 35 degrés. Les vendangeurs ont appris à tirer profit de ces côteaux escarpés.

On est plus ou moins à hauteur du raisin. Quand c'est plat, on se baisse, on s'accroupit, c'est moyen. La, on suit la pente, ça va pas mal, il fautjuste de bonnes chaussures. Il faut prendre son temps, bien caler son seau et voilà.

Elle est intérimaire, d'autres sont étudiants, retraites, et même des employés de bureau qui prennent des congés pour travailler au grand air.

Le plus dure, c'est la montée ou la descente.

En ce moment, c'est la descente ! Avec 50 kilos dans le dos, c'est plus difficile. Mais la montée aussi, car les jambes travaillent toujours. On verra dans la journée comment ça se goupille.

La brume risque de faire baisser le taux de sucre du raisin. Le directeur du domaine est un peu inquiet.

On préfère quand le soleil permet à la rosée de partir plus rapidement. Mais on fait avec ce qu'on a.

Ce vignoble est mythique. Ces côteaux escarpés sont vendangés depuis 24 siècles. La parcelle de ce matin a longtemps fourni le vin de l'Elysee. Un vin rare : seulement 5.000 bouteilles par an.

180 hectares, a l'échelon national ou mondial, c'est microscopique. C'est pour cela qu'on produit de grands vins. On est là pour faire ce travail de tradition, de culture.

Cette famille fabrique du vin depuis 120 ans. Le château d'Ampuy n'accueille plus les vendanges comme autrefois, mais l'histoire familiale se poursuit. Marcel, le patriarche, est le grand maître du tri.

Tous les raisins à vinifier doivent être appétissants. Donc pas de pourriture, pas de raisins verts. Comme le boulanger aime pétrir, c'est un plaisir de toucher le fruit de la terre.

Midi. L'église d'Ampuy sonne le retour des vendangeurs, et des vignerons.

En cuisine, branle-bas de combat.

On va pas trop saler, juste un peu poivrer.

On s'apprête à recevoir 63 personnes.

On compte toujours un peu plus. Car on a de gros mangeurs, qui prennent du rab' ! Ils ont le droit, ils travaillent dur c'est les vignes ! c'est comme ça les vignes.

Le repas des vendanges est ici un instant sacre. Certains ne se connaissaient pas, mais ils partagent déjà la même fierté de participer a la fabrication d'un grand vin.

Dans les côteaux, c'est pas évident, ce qu'on a fait ce matin, c'est dur! Mais c'est bien c'est une fierté.

Est-ce que c'est bon.

(En choeur) On reviendra.

Parfait.

Comme d'habitude.

C'est gentil.

Retour dans les vignes.

On attaque.

Séchée par le soleil, la première récolte redonne le sourire au vigneron.

Le jus dans les doigts, il colle vraiment. Ça indique on bon taux de sucre, et le goût est très bon. Avec, on fera un excellent vin.

A la cave, c'est déjà les premières analyses.

Ce moût est à 14,1 degrés potentiels.

Le moût, c'est le premierjus issu des pressoirs.

On approche les 14 degrés d'alcool potentiels, c'est le signe d'une très belle maturité.

Ici aussi les vendages ont commence avec un peu de retard, mais le Rhône a échappé aux intempéries. 2013 s'annonce donc comme un bon millésime.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.