Immersion au Louvre
Notre immersion du vendredi nous conduits dans les coulisses du musée du Louvre. Avec 10 millions de visiteurs l'an dernier, sa fréquentation le place en tête des musées du monde entier. L'ouverture du département consacre aux arts de l'islam a contribué à cette réussite.
8h55 il y a déjà foule aux portes du Louvre. A l'intérieur, "La Joconde" attend ses fans. Dès l'ouverture, les plus motivés accourent. En une heure, la salle est pleine.
90% des personnes viennent ici pour voir "La Joconde". Qui est-elle ? Personne ne le sait.
Bernadette est australienne, elle a fait 16.000 km pour voir le tableau. elle vous suit toujours du regard.
Oh c'est flou, je dois la refaire.
Difficile d'approcher, l'icône attire 30.000 personnes chaque jour. Je la regarde, il faut qu'elle me regarde. Des gens restent plantés devant pendant des heures, ce n'est pas bien.
Êtes-vous déçue.
Non, je m'y attendais. Je savais bien qu'on serait des millions. Le monde entier veut voir cette peinture.
Dans la cohue, le seul qui ne semble pas hypnotisé, c'est Daniel Soulié, il travaille au Louvre et sait que tout autour il y a d'autres trésors.
Le grand Titien, "Le Couronnement d'épines" est une de ses oeuvres principales. Les gens ne les regardent pas. Ces oeuvres pâtissent de la proximité de "La Joconde". Elle assassine les autres oeuvres. Le conseil du jour pour être tranquille pourrait être d'aller plus haut.
Parmi les 35.000 oeuvres exposées dans 400 salles, il y a beaucoup de trésors qu'on ne va pas chercher, comme ce petit objet qu'on utilisait pour le couronnement de tous les rois de France depuis le XIVe siècle, le sceptre en or.
On a peut-être les traces ADN de 30 rois de France qui l'ont porte le jour de leur couronnement. Ce qui est exceptionnel est qu'il ait résiste. Ces objets disparaissaient a la moindre guerre, ils étaient fondus pour récupérer le métal. Lui est passe au travers des guerres, celles de Cent ans, de religions, de la Révolution.
On ne voit pas ce qu'il y a dans les réserves du musée. Dans ce bunker, Daniel retrouve une conservatrice. Avec beaucoup de précautions, elle va lui montrer la dernière acquisition du musée, achetée aux enchères il y a trois semaines à Londres à une famille qui l'a conservée pendant deux siècles. Il s'agit d'un livre du XVIIIe siècle, une galerie de portraits d‘empereurs moghols.
On assiste à un combat d'éléphants. Il y a un or extraordinairement conserve. Il y a les régimes de bananes dans un prodigieux état de conservation. C'est vraiment magnifique.
Je trouve cela fabuleux.
Une véritable découverte. Il n'a jamais été publie. C'est la vraie surprise.
Une fois restauré, le livre rejoindra les salles d'exposition. Il sera alors visible par tous. Au milieu de la foule, au coeur du Louvre, il y a aussi des oeuvres cachées du public. A l'intérieur de ce chantier, une sculpture méconnaissable, emmaillotée de résine et de plâtre. Ces artisans font un moule sur place de cette statue pour installer une copie parfaite à Versailles.
C'est une des plus magnifiques qu'on a moulées. On y va du bout des doigts pour aller chercher les volumes. On s'aperçoit qu'il y a des choses dans les coins.
Nous fermons.
Il est 17h30 et certains visiteurs essayent une dernière photo.
Monsieur, nous fermons.
Les gardiens ont 30 minutes pour faire sortir Cette Chinoise le manifeste face à une gardienne impassible. L'an dernier, comme eux, près de 10 millions de personnes ont franchi les portes du Louvre.
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