Guyane : extraction d'or dans la forêt amazonienne
Direction la Guyane et ce trésor français dont on parle peu : l'or. L'Etat en a fait un secteur stratégique. Il y a des centaines d'emplois à la clé. Alors qui en profite et comment ? Reportage.
L'hélicoptere est le moyen le plus sûr pour rejoindre Saint-Elie. Une ville perdue dans la forêt amazonienne, une ville française, assise sur un trésor. Dans ces carrières où les arbres ont été abattus, 450 tonnes de terre sont extraites chaque jour. Sous la force de l'eau, c'est de l'or qui jaillit de la boue. Des pépites à profusion dans le sol de la région. Un minerai broyé pour récupérer les grains contenant de la poussière d'or. La concession est exploitée jour et nuit par une entreprise française, mais la plupart des ouvriers sont brésiliens. L'extraction ne s'arrête jamais.
C'est difficile de travailler dans la forêt en site isolé, donc on fait ça à son maximum.
Les grains sont récupérés dans cette usine de traitement. Jusqu'en 2006, les mineurs utilisaient du mercure pour transformer la pâte en poussière d'or. Mais le mercure, toxique pour l'homme et l'environnement, est interdit aujourd'hui. Désormais, les grains sont triés dans une table à secousses. Mécaniquement, elle sépare C'est l'or, enfin sous sa couleur naturelle. La poussière est pesée pour savoir si la quête a été fructueuse.
L'or est ensuite fondu sur place pour obtenir un lingot. Valeur à la revente : 30.000 euros le kilo. les profits sont énormes sur cette concession presque aussi grande que la ville de Paris. Toutes ces terres ne sont pas utilisées.
Un huitième d'exploité, et on est en train de faire de la prospection pour découvrir d'autres zones.
Les carrières comme celle-ci sont de plus en plus nombreuses en Guyane L'Etat multiplié Iés attributions dé concessions à dés sociétés privées pour empêcher les orpailleurs illégaux de se développer. Au début du mois, une mine a fermé à cause de l'insécurité, après 2 attaques à main armée.
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