Gouvernement : dans la tourmente

Le gouvernement n'arrive pas à sortir de la tourmente, il y a même une agglomération des mécontentements. Le chef de l'Etat bat un record d'impopularité avec seulement 21% d'avis favorables (Ipsos). C'est le score le plus bas jamais enregistré depuis que ce baromètre existe. A gauche, certains députés s'inquiètent et commencent à demander des mesures radicales, comme le départ de Jean-Marc Ayrault et la formation d'un nouveau gouvernement.

Hué sur les Champs-Elysées et à Oyonnax en pleine commémoration de la Grande Guerre. Portiques brûlés et radars incendiés. La contestation poursuit François Hollande, le chef de l'Etat est bousculé, même dans sa majorité. Certains députés sonnent l'alarme face à une crise exponentielle. Malek Boutih n'hésite pas à réclamer publiquement le remplacement de Jean-Marc Ayrault. Si d'autres ne vont pas réclamer un changement de Premier ministre, ils attendent un autre cap politique.

Il faut entendre les refus, Cela doit s'incarner dans une évolution de la politique. Ce n'est parce que vous allez changer le casting sans changer la politique que vous allez entendre les Français.

Un climat de défiance qui ne semble pas destabiliser Jean-Marc Ayrault.

J'ai une tâche difficile à accomplir. Rien ne m'impressionne, ce n'est pas le problème. Je n'ai aucun doute sur le soutien des parlementaires socialistes.

Il a d'ailleurs reçu le soutien du plus populaire de ses ministres, resté silencieux ces derniers jours.

Chacun doit faire preuve de sang-froid. Notamment quand on est ministre ou parlementaire de la majorité, c'est le moment de se serrer les coudes.

Propos également relayés par le patron du PS, Harlem Désir. Ce matin, le Premier ministre a eu droit à une standing ovation devant le groupe socialiste.