Gaspillage : enquête sur les habitudes des Français
D'où la récession, qui s'apaise, mais aussi des conséquences plus durables comme la baisse de l'investissement, le chômage massif de longue durée, et des dettes publiques énormes. La rigueur, comme un médicament qui aurait de graves effets secondaires, a abîme le potentiel de croissance.
David Pujadas : Merci François.
Notre enquête a l'occasion de la première Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. 20 kilos en moyenne par an et par habitant. Des aliments parfois jetés dans leur emballage sans même avoir été ouverts L'une de nos équipes a analysé le contenu des poubelles d'un immeuble, voici le résultat.
Pour savoir ce que des résidents jettent en 8 jours, le plus efficace est de vider les conteneurs. Laureline Bourit l'a fait pour nous, elle est spécialiste de la question des déchets pour une association écologiste.
Il y a des restes de repas. C'est habituel. Il y a du pain, il y en a beaucoup.
Cela n'a l'air de rien tout ça mais pourtant.
C'est de l'ordre de 20 kg par habitant et par an qu'on jette dont 7 kg de produits pas encore déballés.
Ici il ne s'agit que de restes de repas mais au final pourtant l'addition est salée.
Il y a un reste de poisson. Le poisson ça coûte cher. A l'échelle d'un foyer, c'est 400 euros par habitant et par an que coûte le gaspillage alimentaire.
Nous avons demandé aux résidents ce qui les conduit à jeter des aliments. Ne rien gâcher est une préoccupation quotienne pour Nicolas Joly qui vit ici avec sa femme et ses deux enfants.
On jette des plats qu'on a préparés. On les oublie dans le frigo. On pense les consommer le lendemain après le premier soir, et puis finalement on les oublie et on les jette.
On peut regarder votre frigo.
Cela vous arrive de cuisiner des restes.
Oui. Une pâte à pizza nous sert parfois à cuisiner des aliments qui restent.
La pizza du dimanche.
Françoise Coto prépare le dîner. Les pommes de terre de la veille vont garnir ce soir l'omelette. Ici c'est une discipline qui mène au zéro déchet.
On achète pour deux. Si on prend plus, on congèle. Les promotions de la dernière fois, je les congèle. Je les sors quand j'en ai besoin.
Au premier étage, Henriette Cormier s'affaire. Pour elle, pas question de manger le contenu d'une barquette et d'en jeter la moitié.
Avec mon mari, on était habitué à ne pas jeter. Cela m'arrive, mais pas souvent.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.