: Vidéo "Complément d'enquête" - Pollution : Paris suffoque
Un grand soleil sur Paris, et les particules fines sont de retour. Principal responsable : le trafic automobile. Au-delà des pics, la pollution sévit au quotidien aux abords du périphérique parisien. Et ce risque est souvent sous-estimé car il est invisible. "Complément d'enquête" dans le "triangle d'or de la pollution" à Paris. Extrait.
Certaines familles parisiennes paient le prix fort de la pollution, celles qui vivent aux abords du périphérique. C'est le cas des Gabus, ils vivent dans "le triangle d'or" de la pollution. Et les nuisances sont conséquentes : trafic routier incessant, bruit et gaz d'échappement. Même le complexe sportif de Champerret, près de leur domicile, se situe au-dessus du périphérique. Un quotidien difficile à gérer.
Leur fils Édouard a dû abandonner son activité physique au bout de quelques mois : "Courir pendant trois heures, à s'essouffler au-dessus du périphérique, c'est aberrant. On a vite arrêté les frais." Leurs quatre enfants sont constamment malades et enchaînent bronchiolites et allergies. Pour cette famille, une seule solution s'impose. Elle est radicale : ils quittent Paris à la rentrée pour préserver leur santé.
Une pollution quotidienne et insidieuse
Car on ne parle de pollution que lors des fameux pics annoncés par Airparif, mais elle est quotidienne et insidieuse. La pollution chronique est problématique en Ile-de-France. Chaque année, entre 1 et 4 millions de Franciliens sont potentiellement exposés à des niveaux qui ne respectent pas la réglementation. À 95 %, l'impact sanitaire de la pollution de l'air est provoqué par celle de tous les jours. Or ce risque est sous-estimé car il est invisible. Pourtant, la liste des maux est longue et fait froid dans le dos : asthme, bronchite chronique, cancer du poumon, AVC ou infarctus du myocarde.
Jean-Karl Lambert et Antoine Husser se sont rendus, pour Complément d'enquête, près du périphérique, dans un endroit où l'on relève quotidiennement le taux de pollution. Les particules fines y sont visibles sur des pastilles qui retracent l'historique heure par heure du trafic automobile journalier. Le constat est sans appel : Paris est à bout de souffle.
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