Cet article date de plus de six ans.

Nantes : des témoignages contradictoires

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Nantes : des témoignages contradictoires
Nantes : des témoignages contradictoires Nantes : des témoignages contradictoires (France 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Aboubacar Fofana, 22 ans, est mort mardi 3 juillet au soir à Nantes (Loire-Atlantique) lors d'un contrôle de police. Les policiers parlent de légitime défense, les témoins, eux, avancent une tout autre version. L'IGPN a ouvert une enquête.

Il est 20h10 hier, mardi 3 juillet, lorsque les CRS contrôlent un véhicule de couleur noire. L'identité de l'automobiliste n'est pas claire. Ordre est alors donné au policier de le conduire au commissariat. C'est à ce moment que la situation dégénère : "Il n'obtempère pas, il enclenche la marche arrière, il commence à reculer, témoigne Thierry Spitz, secrétaire général départemental du syndicat Alliance Police Loire-Atlantique. Derrière ce véhicule se trouvent deux enfants. Un des collègues CRS en prend un dans ses bras et tire l'autre par le bras, il y a un autre collègue qui est percuté au genou par ce véhicule. Donc à ce moment-là, il ya un sentiment de risque imminent, donc il a sorti l'arme. Et il y a un coup de feu qui part".

"Respecter la mémoire du jeune Fofana"

Le conducteur est touché au cou. Comme on le voit sur une vidéo amateur, son véhicule s'encastre dans un jardin. Pour les policiers, pas de doute, ils étaient en situation de légitime défense. Une version qui diverge avec celle de ce témoin de la scène ; il se confie à visage caché : "Il est où l'enfant blessé, elle est où la dame blessée ? C'est faux madame, rétorque-t-il à al journaliste qui le corrige, il n'y avait aucun policier, il le course, il ne lui dit même pas arrête, il le course, il se met à se fenêtre, et il fait pam pam deux fois", déclare-t-il. Ce soir, la famille du jeune homme s'est exprimée par la voix de son avocat. "À cet instant précis, la seule chose qui compte est de respecter la mémoire du jeune Fofana", a expliqué Me Antonin Péchard. L'IGPN, la police des polices est saisie. Un appel à témoins a également été lancé pour faire la lumière sur les circonstances précises de la mort du jeune conducteur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.