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Meurtre du conducteur de bus à Bayonne : le premier coup a été porté par Philippe Monguillot, affirme l’avocat de la défense

L'avocat Thierry Sagardoytho, qui défend un jeune homme de 22 ans poursuivi pour meurtre, dit s’appuyer sur les images vidéo qui ont capté la scène.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'avocat Thierry Sagardoytho à Pau en 2013.  (LUKE LAISSAC / AFP)

"C’est mon client qui a été violemment agressé en premier", affirme Thierry Sagardoytho, l’avocat du meurtrier présumé de Philippe Monguillot, le conducteur de bus mort sous les coups de voyageurs début juillet, lundi 31 août à France Bleu Pays Basque"La réalité n’est pas ce qui se dit sur la place publique", ajoute-t-il, alors que son client, un jeune homme de 22 ans, doit être entendu pour la première fois sur le fond de l’affaire par la juge d’instruction de Bayonne mardi 1er septembre.

Pour l’avocat, il ne s’agit pas de nier la gravité des faits qui sont reprochés à son client, poursuivi pour "homicide volontaire", mais de faire en sorte que les éléments à décharge soient également retenus, précise France Bleu Pays Basque.

Le déroulé des faits selon la défense

Le 5 juillet dernier, à 19h07, Philippe Monguillot, 59 ans, se rend à l’arrière de son bus où se trouvent quatre personnes sans masque et sans titre de transport. D’après Me Thierry Sagardoytho, après un échange verbal, "le chauffeur a asséné un violent coup sur le visage de celui que je défends. Selon un des témoins, à la suite de ce coup, il est quasiment tombé contre la paroi. Et c'est à la suite de ce coup porté au visage que les choses vont déraper".

A l'extérieur du bus, le suspect va alors s’acharner sur le père de famille, avec un complice également poursuivi pour meurtre. La réaction du suspect est à l'"évidence" disproportionnée, reconnaît son avocat : "C'est inadmissible et cela ne devait pas se produire". Les deux autres voyageurs ont, quant à eux, été mis en examen pour "non assistance à personne en danger". Philippe Monguillot est mort le 10 juillet, après cinq jours de coma. Le 8 juillet, une marche blanche avait réuni plus de 6 000 personnes à Bayonne.




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