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Opération Wuambushu à Mayotte : les liaisons maritimes avec les Comores restent suspendues, malgré l'annonce des autorités maritimes

C'est la compagnie qui assure ces rotations qui a annoncé jeudi les suspendre "jusqu'à nouvel ordre". Un blocage qui empêche l'expulsion par les autorités françaises de Comoriens en situation irrégulière.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le port de Mutsamudu, dans les Comores, le 27 avril 2023. (IBRAHIM YOUSSOUF / AFP)

Au quatrième jour de l'opération Wuambushu, jeudi 27 avril, la situation des liaisons maritimes entre Mayotte et les Comores reste confuse. La compagnie maritime qui assure ces liaisons a annoncé "suspendre les rotations jusqu'à nouvel ordre", "compte tenu du contexte actuel", dans un message sur Facebook. Une décision qui empêche la traversée des passagers réguliers, mais aussi l'expulsion par les autorités françaises de Comoriens en situation irrégulière à Mayotte.

Plus tôt, jeudi, les autorités portuaires comoriennes avaient pourtant fait savoir que les bateaux en provenance du département français voisin de Mayotte étaient à nouveau autorisés à accoster, mettant fin à une première suspension de quelques jours.

Seuls les passagers "pourvus de leur carte d'identité nationale" devaient être autorisés à débarquer, avait cependant précisé le directeur des autorités portuaires. Une précision loin d'être anodine : de nombreux migrants se débarrassent de leurs papiers une fois arrivés en sol étranger, dans le but d'éviter leur renvoi vers leur pays d'origine ou pour tenter de se faire passer pour des mineurs.

Près de 2 000 policiers et gendarmes mobilisés

Les autorités françaises ont déployé depuis plusieurs jours d'importants moyens logistiques et humains pour déloger des migrants illégaux des bidonvilles de Mayotte dans le cadre d'une opération controversée baptisée Wuambushu ("reprise" en mahorais). Quelque 1 800 policiers et gendarmes sont mobilisés, dont des centaines de renforts venus de métropole.

Les Comoriens en situation irrégulière, soit la grande majorité des sans-papiers présents dans l'archipel français, doivent être renvoyés sur l'île comorienne la plus proche, Anjouan, située à seulement 70 km. Mais un bras de fer s'est engagé depuis lundi entre les autorités françaises et comoriennes, Moroni ayant refusé l'accostage d'un bateau en provenance de Mayotte transportant 60 migrants, et suspendu le trafic de passagers dans le port de Mutsamudu, où les personnes expulsées sont habituellement débarquées.

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